Indemnisation de la RDC: l’Ouganda traîne les pieds.

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Attendus à Kinshasa depuis novembre dernier pour le début formel des pourparlers, les Représentants de l’Ouganda ne sont toujours pas arrivés dans la capitale congolaise, fait remarquer le ministre congolais de la justice.

Le 18 novembre dernier, les audiences de réparation sur les pillages commis pendant la deuxième guerre du Congo par l’armée ougandaise devaient débuter devant la Cour internationale de justice. La RDC réclamait jusqu’à 10 milliards de dollars, mais suite à la visite de Félix Tshisekedi en Ouganda, les deux chefs d’État ont décidé de demander le report de ces audiences.

La Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire des Nations unies, a estimé que l’Ouganda avait violé la souveraineté de la République démocratique du Congo (RDC) et était responsable de violations des droits de l’homme commises dans ce pays lors de la guerre de 1998-2003. Le tribunal juge en outre l’Ouganda responsable d’actes de pillage en RDC car il n’a pas fait en sorte que ses soldats respectent les ressources naturelles de ce pays.

La CIJ avait donné raison à la RDC, plaignante, en estimant que l’Ouganda était notamment responsable, entre août 1998 et juin 2003, de “l’occupation de l’Ituri”, de “violation des lois internationales sur les droits de l’homme” en RDC, d’“usage illégal de la force”, de “pillages et d’exploitation des ressources naturelles” de la RDC, selon l’arrêt rendu en audience publique à La Haye, où siège la CIJ.

Pour autant, explique le ministre de la Justice, Célestin Tunda, cela ne veut pas dire que les autorités congolaises cherchaient à dédouaner l’Ouganda. “Nous tous, nous avons accepté ce court report, sans vouloir retarder le dossier, mais nous voulions l’affûter, le préparer en conséquence, le préparer comme il le fallait, tout en montrant à l’Ouganda et autres pays africains que le Président de la RDC voulait inaugurer nous nous ère des relations pacifiques avec les pays africains, particulièrement des pays voisins” a-t-il explique ce lundi aux antennes de TOP CONGO FM.

Pour le ministre congolais en charge du dossier, c’est l’Ouganda qui traîne à présent le pied. “Nous sommes en ordre de notre côté. Parce que nous sommes allés à la Haye confirmer cette volonté du Président de la République, l’Ouganda y était également. Et ensemble, nous avions dit que vers le 15 du mois de novembre 2019, nous allions commencer les pourparlers. Mais les pourparlers sont déjà en préparation. Et nous, nous de notre côté, nous sommes déjà près, nous attendons l’Ouganda, pour qu’à tout moment, pour que nous commençons les échanges“, dit-il.

L’Ouganda ne s’est pas encore officiellement exprimé sur la situation. Mais selon les autorités ougandaises, Kinshasa n’a pas réussi à démontrer le bien fondé de ses revendications. « Pour que nous acceptions ces revendications, ils doivent prouver comment ils en sont arrivés à ce chiffre« , a ainsi déclaré le ministre ougandais des Affaires étrangères, Okello Oryem.

Célestin Tunda promet cependant de ne pas lâche l’affaire. “Je peux dire que le dossier avance normalement en dépit de ce que les uns ou les autres peuvent croire. Certains auraient voulu que l’affaire puiser aller dans la précipitation, mais le dossier est tellement important, et qu’il faut penser aux victimes de ces activités armées à Kisangani, pour que tout soit fait de manière très attentive, avec le plus grand professionnalisme d’usage.”

Trésor Trecha/acturdc.com

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