Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), dits Wazalendo répliquent depuis le matin de ce vendredi 7 juin à de nouvelles attaques de la rébellion du M23 à Kilambo, sur l’axe Lusogha et à Mayi Safi, sur l’axe principal qui mène vers Kanyabayonga, à une dizaine de kilomètres de cette cité située à cheval entre les territoires de Rutshuru et de Lubero (Nord-Kivu).
Selon nos sources, une accalmie relative s’observe à Kanyabayonga, après une énième tentative du M23 jeudi soir, de s’emparer de cette agglomération stratégique.
«La situation de ce matin 7 juin dans la commune de Kanyabayonga est relativement calme. Nous continuons à féliciter les FARDC qui essaient de garder leurs positions. Hier, l’ennemi a attaqué les positions de nos vaillants militaires sur la route principale, au poste de patrouille. Il y a eu une résistance farouche et l’ennemi a décroché », témoigne un acteur de la société civile locale.
Au moins cinq bombes larguées par le M23 sont tombées ces dernières 72 heures dans la cité de Kanyabayonga mais sans causer d’énormes dégâts.
Des appels à l’offensive de grande envergure, de la part des FARDC et des Wazalendo contre la coalition M23/RDF ne cessent d’être enregistrés en vue de reconquérir les territoires occupés.
«Nous continuons à appeler les FARDC et les Wazalendo à appuyer sur l’accélérateur en lançant des offensives pour éloigner davantage l’ennemi du côté de Kanyabayonga afin de permettre toute la population qui s’était déplacée en masse de regagner leurs habitations afin que toutes les activités socioéconomiques redeviennent à la normale. Déjà il y a handicap. À Kanyabayonga par exemple, les cours n’ont pas encore repris. Les artilleries continuent du côté des FARDC contre le M23, une chose à saluer mais la population voudrait voir des offensives être lancées », recommande Abner Kiveho, notable du coin.
Signalons qu’une accalmie relative est observée sur d’autres lignes des fronts de Sake et de Bweremana, dans le territoire de Masisi où la situation reste, toutefois, imprévisible.