GRAND POINT : « Je déclare 2020 année de l’action », Félix Tshisekedi compris en retard

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Nouvellement nommés par le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, les hauts magistrats veulent redresser l’appareil judiciaire congolais et surtout redorer son image longtemps ternie.

Déclarant devant les deux chambres du parlement réunies en congrès en décembre 2019 pour son adresse sur l’état de la nation, Félix Tshisekedi dit : « je déclare 2020 année de l’action » fin de citation.

Plongée dans la confusion totale, l’opinion publique s’est posée la question de savoir : « De quoi le président parle ? ».

Il fallait attendre 6 semaines après la déclaration du président de la république, pour commencer à se faire une idée sur ce à quoi le chef de l’État faisait allusion dans sa dédicace de l’année 2020.

Tout commence au mois de Février 2020, quand le procureur général KISULA BETIKA YEYE du parquet général près la cours d’appel de Kinshasa/Matete signe des réquisitions à expert, adressées au gouverneur de la banque centrale, au vice premier ministre et ministre du budget, au ministre des finances ainsi qu’au vice premier ministre et ministre des ITPR, leur demandant de lui apporter les documents dont il avait besoin dans le cadre de l’exécution des travaux du programme des 100 jours du chef de l’État.

Après cette étape, arrive celle du début d’une grande saga judiciaire sur les détournements des fonds alloués à ces travaux.

Convoqués tour à tour pour être entendus sur l’exécution des travaux dont leurs entreprises avaient gagné les marchés, les Directeurs Généraux de SAFRICAS, SOMIBO ainsi que celui de l’OFFICE DES ROUTES se sont retrouvés sous mandat d’arrêt provisoire et directement acheminés à la prison centrale de Makala pour raisons d’enquête.

Quelques jours après, un autre tombe dans les filets de la justice, il s’agit cette fois-là du Directeur Général de la RAWBANK. Invité pour être entendu sur la localisation et les mouvements des fonds alloués aux travaux de 100 jours dans sa banque, le numéro un de la RAWBANK subit le même sort que les trois premiers convoqués.

Dès lors, nous assistons à une série des réquisitions, convocations et mise en détention provisoire des plusieurs personnalités.

Ayant perdu confiance en l’appareil judiciaire congolais, l’opinion publique se méfie et croix être face à une mise en scène ou un théâtre sans suite favorable comme déjà habituée.

Le 04 Avril 2020, un coup de tonnerre se produit et change tout. Le service courrier de la présidence de la république accuse réception d’une convocation de monsieur Vital Kamerhe directeur de cabinet du chef de l’État au parquet général près la cours d’appel de Kinshasa/Matete.

Brillant par son absence le lundi 06 Avril 2020 au parquet en raison d’une erreur matérielle qui s’était glissée pendant la rédaction de la convocation, l’ancien speaker de l’Assemblée nationale et président du parti politique Union pour la Nation Congolaise s’est présenté au parquet deux jours plus tard, donc le mercredi 08 Avril 2020 à 13H après qu’une nouvelle convocation correctement rédigée lui soit déposée le mardi 07 Avril 2020.

Après près de 7 heures d’audition, l’inimaginable est arrivé. Le procureur général signe un mandat d’arrêt provisoire avec effets immédiats, et le directeur de cabinet du chef de l’État a été acheminé à la prison centrale de Makala.

Qui pouvait s’imaginer un tel scénario ? Un prétendu intouchable touché.

Des déclarations politiques, des appels d’influences, des menaces, etc., le procureur général près la cours d’appel de Kinshasa/Matete reste imperturbable et ferme.

La position et le sentiment changent dans l’opinion publique, et une confiance en la justice commence à renaître dans la population.

« C’est un signal fort. C’est peut-être l’ère du changement et de la fin de l’impunité qui commence. Le vent de l’État de droit souffle désormais dans notre pays. », déclarent quelques personnes dans l’opinion publique.

24 heures après la mise en détention provisoire de Vital Kamerhe, un autre gros poisson est pris dans les filets de la justice, il s’agit du Directeur Général du FONER. Il est mis en détention provisoire et acheminé directement à la prison centrale de Makala par le procureur Général de Kinshasa/Gombe pour détournement des fonds alloués à la réhabilitation des routes au Nord et Sud-Kivu et au Kasaï.

Pendant que l’opinion publique s’étonne du réveil de la justice, une autre convocation voit le jour. Le tout puissant Patient SAYIBA Directeur Général de l’OGEFREM devra comparaître ce vendredi 10 Avril 2020 au parquet général près la cours de cassation.

Félix Tshisekedi compris en retard ?

C’est la question que nous nous posons.

Au regard du déroulement des choses, nous pouvons nous donner le luxe d’affirmer que lorsqu’il déclarait 2020 année de l’action, seul le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo savait de quoi il parlait et ce qui allait se passer en 2020.

Trésor Trecha/Acturdc.com

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