Depuis l’apparition de la pandémie du Coronavirus dans le monde, causant ainsi des lourdes pertes en vies humaines et dont jusque là une solution officielle standardisée ne semble pas encore être trouvée, les dirigeants des pays du monde entier ont été obligés de prendre des mesures ou des décisions pour lutter contre la propagation de cette pandémie. Dans leur forme et dans leur fond, ces mesures ou ces décisions portent négativement atteinte à la liberté et à d’autres droits fondamentaux de l’Homme, mais aussi et surtout à la santé économico-monétaire des pays.
À cette triste réalité, la République Démocratique du Congo n’a pas fait exception. Depuis la proclamation de l’État d’urgence le 24 Mars dernier par le Président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, plusieurs mesures ont été prises au pays, entre autre, la fermeture des frontières, le confinement dans certaines provinces, l’isolement de la ville province de Kinshasa, la suspension de quelques activités commerciales et industrielles, etc …
Étant donné que les initiés et les économistes savent que chaque secteur ou domaine est régi par des principes, réalités, règles et axiomes scientifiques qui ne tolèrent pas des perturbations, ces mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 allaient produire des effets secondaires ou néfastes sur l’économie du pays. Depuis quelques jours, une dépréciation monétaire est entrain de s’observer sur le marché en République Démocratique du Congo. Dans l’opinion publique, les uns pointent du doigt le gouvernement et le président de la République et les autres accusent la Banque Centrale du Congo comme auteur de cette dépréciation.
Scientifiquement parlant, cette dépréciation monétaire que subit la RDC est justifiable car certains principes, règles, réalités et axiomes régissant le domaine économique ont été perturbés depuis l’apparition de la pandémie du Coronavirus en RDC. Ce que l’on ne doit pas oublier est que la RDC est l’un des pays à balance commerciale déficitaire chronique. C’est-à-dire que les importations ont toujours été supérieures aux exportations, ce qui crée le déficit. Car, en économie le principe est que « ce sont les X qui financent les M », or, devant la faiblesse du volume des X par rapport aux M, il y a toujours carence des devises, ce qui incite toujours au recours facilités du FMI.
À côté de ceci, nous devons aussi savoir qu’une partie des devises en provenance des X est suppléée non seulement par le Fonds Monétaire International, mais aussi par les transferts des capitaux ou devises de la diaspora dont l’apport est non négligeable et de l’ordre des millions de dollars l’année.
Or, il se fait que le confinement de la diaspora a amputé cette partie des devises qui arrivait en RDC devant une demande de consommation des biens courants qui n’a pas fléchi. Donc la pression des importateurs sur les devises continuent, alors que les transferts des devises a ralenti. Couplé à cela, la paie des agents et fonctionnaires de l’État qui renforce le déséquilibre. Bref, la faute ne revient à personne, mais c’est plutôt à la structure économique qui est très extravertie.
Trésor Trecha / Acturdc.com