Devant la presse samedi , Franck Diongo est revenu sur « sa séquestration par les forces du progrès de l’UDPS ».
À en croire le président national du MLP, ces militants du parti présidentiel en voulaient à sa vie. Il dénonce une cabale fomentée par le régime qui n’apprécie pas, selon lui, son ralliement à Moïse Katumbi.
« Les forces du progrès avaient reçu mission de nous éliminer physiquement et ils le disaient clairement, tu vas mourir, tu ne sortiras jamais vivant d’ici.
Ils se sont ramenés avec des couteaux, machettes, ferrailles, Cocktail Molotov, chevrons, bars de fer, et autres éléments tranchants pour atteindre leur objectif. Ils ont même mis du feu pour nous calciner. Ils ont pillé et incendié l’église là où on s’était retranchés comme lieu de refuge.
Miraculeusement, je me suis échappé pour me retrouver dans la maison du pasteur dans la même concession », a fait savoir Franck Diongo
Dans la foulée, il a affirmé que cette situation n’a rien avoir avec l’affaire des photos ou affiches de la campagne électorale.
« Il s’agit là d’un plan déjà tracé depuis très longtemps contre ma personne physique. Pour l’UDPS et Félix Tshisekedi, le fait que Franck Diongo soutienne Katumbi, va amener le régime à perdre le pouvoir. Donc je suis un élément nuisible pour le régime de Tshisekedi qui tient à m’abattre physiquement », a-t-il déclaré.
En outre, le président du MLP a souligné que le nombre d’assaillants est évalué à plus de 300 personnes alors qu’il n’avait que 5 policiers.
« Pendant que j’étais assiégé, un grand nombre de la force du progrès était dans la résidence. Ils ont détruit mes véhicules, saccagés tous mes biens. Cela démontre le caractère planifié et organisé de cet assassinat raté. Dieu a été de notre côté. À Ngaliema, les forces du progrès qui sont une milice de l’UDPS se comportent comme un service public de l’État en matière de sécurité. Ils ont leurs cachots, ils arrêtent les militaires et policiers et ils perçoivent des taxes. Ils font la loi, des jugements et même des condamnations. Pire, ils fixent des amendes avant d’être libérés. Et ce, aux yeux et au su de tout le monde », a-t-il indiqué.
Franck Diongo a également déploré l’indifférence des services de sécurité contactés pour lui venir en aide.
« Tous les services de l’État sont inefficaces. C’est le cas de ce qui m’est arrivé hier. Toutes les interventions sollicitées n’ont pas répondu favorablement pendant plus de 4 heures. Ils m’ont dit ouvertement qu’aucune personne n’interviendra. J’ai été contraint de céder à la demande de donner une déclaration qu’ils ont demandé pour sauver des vies d’abord de ceux qui m’ont accueilli notamment le pasteur, sa femme et ses enfants. Il s’agit là d’une intelligence stratégique pour sortir de cette situation et non d’une conviction personnelle », a-t-il dit.
Dans un autre registre, il a évoqué les incidents de Muanda au Kongo-Central alors qu’il était en campagne avec Moïse Katumbi.
« À Muanda, avec Katumbi, dans un meeting, on nous a tiré à balles réelles. On a eu la vie sauve grâce à Dieu et avec la vigilance de nos policiers et gardes qui ont assuré notre sécurité », a-t-il lâché.
Un accrochage a eu lieu vendredi dernier entre les forces du progrès, une structure des jeunes de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et les partisans du MLP de l’opposant Franck Diongo, à la cité des Anciens combattants dans la commune de Ngaliema.
À en croire des témoins, les militants des forces du progrès dont le siège de situe à l’arrêt UPECO sur la route de Matadi enlevaient les affiches des autres candidats à la présidentielle.
N’ayant pas apprécié ce comportement, les partisans de Franck Diongo ont, à leur tour, entrepris la même démarche, en arrachant les effigies de Félix Tshisekedi.
/7sur7.cd