Revue de presse kinoise du vendredi 02 septembre 2022.
Le récent rapport du sondage conjoint entre le Bureau d’études, de recherches et de consulting international (BERCI) et le Groupe d’études sur le Congo (GEC) de l’Université de New York est repris à la Une de plusieurs journaux parus ce vendredi dans la capitale congolaise. Le journal Forum des AS qui ne fait exception titre en sa manchette : « Moïse Katumbi caracole, Félix Tshisekedi dégringole ». Dans cet article, ce quotidien révèle que les Congolais sondés sur les partis et regroupements politiques placent en tête Ensemble de la République de Moïse Katumbi avec 44% d’opinions favorables. Ce tabloïd signale que le parti de Katumbi est suivi de celui de Martin Fayulu, l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) crédité de 42%, du Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui obtiennent respectivement 38,1 et 38%. D’après cette étude, rapporte Forum des As, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, réalise son plus mauvais score en termes d’opinions défavorables (51%) depuis son avènement au pouvoir en janvier 2019. Mais ce score comparé avec celui obtenu en décembre 2021, le chef de l’Etat engrange 11 points de plus, rappelle ce portail avec une cote de popularité qui passe de 29% d’opinions favorables à presque 40%.
Africa News reste sur la même voie. Selon ce sondage, note cet hebdomadaire, les RD-Congolais estiment que la formation politique Ensemble pour la République est restée dans la droite ligne de la philosophie de sa lutte politique au sein de l’Union sacrée de la Nation. Ce journal souligne qu’après l’Ensemble, l’ECIDE, le MLC, l’UDPS, le parti politique d’Adolphe Muzito, Nouvel Elan se place à la 5è position avec 32% devançant ainsi l’UNC, le PALU, l’Envol et le PPRD qui clôture la série. Ce rapport, repris par Africa News, indique néanmoins la diminution de l’intensité de l’engagement envers la démocratie à travers le pays. Selon ce rapport, poursuit cet hebdomadaire, seuls 18% des Congolais estiment que la tenue des élections serait une priorité absolue en ces moments. Comparativement en 2016, rappelle ce tabloïd, 38% de personnes avaient placé la tenue des élections comme la priorité la plus importante. Ce sondage de BERCI et GEC donne une mauvaise note au président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso. Africa News, se référant à cette enquête, précise que la majorité de Congolais ne sont pas satisfaits de la gestion du bureau Mboso à la chambre basse du Parlement. Le souverain primaire dans son ensemble est mécontent, indique ce rapport dans les colonnes de ce journal.
Sur ce chapitre, Le Journal fait savoir que trois ans et demi après l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi, la confiance à l’égard du gouvernement et des institutions en RDC demeure faible. Entre-temps, signale ce quotidien qui cite cette enquête, la situation sécuritaire dans l’Est du pays, elle aussi, continue de se dégrader avec, notamment, la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23). Dans ce nouveau sondage, fait remarquer ce tabloïd, il ya une méfiance persistante de la population à l’égard des institutions ainsi qu’une politique sécuritaire décriée. Réalisée entre avril et juin, note Le Journal, cette enquête démontre que, malgré des cycles électoraux controversés, les Congolais restent attachés à la démocratie. Pour ce portail, la confiance des Congolais en la démocratie s’accompagne néanmoins d’une méfiance vis-à-vis des institutions du pays et de leurs animateurs. Ils ne sont que 17% des Congolais interrogés à soutenir « fortement » la manière dont le président de la République travaille, souligne ce Journal.
Se référant à ce rapport de sondage, le journal ECONEWS pense qu’à 15 mois des joutes électorales, Félix Tshisekedi, leader d’une majorité dispersée, fait face à une opposition faible. Plutôt que d’être un bloc monolithique, estime ce journal, les ambitions à un deuxième mandat a obligé le Chef de l’Etat à ignorer ses partenaires en annonçant sa candidature, sans des négociations préalables. « Ou vous acceptez ou vous dégagez », semblait-il vouloir dire, note ce tabloïd. Pour ce portail, Moïse Katumbi l’a tout de suite compris et s’est immédiatement mis en position d’affirmer son indépendance. Jean-Pierre Bemba l’a aussi compris à sa manière en se rangeant derrière Tshisekedi, abandonnant son compagnon de tout le temps Moïse Katumbi, rappelle ECONEWS. Vital Kamerhe, indique cet hebdomadaire, qui vient de sortir vainqueur d’une longue bataille judiciaire, se montre plutôt malin et évite de moins en moins d’irriter le camp présidentiel. Martin Fayulu, poursuit ce journal, donné pour être le «vrai vainqueur » de la présidentielle de 2018, ne donne pas l’impression d’avoir encore les deux pieds sur terre.
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