Félix Tshisekedi entre le marteau et l’enclume face à la guerre rwandaise (Tribune d’Aristote NGARIME)

Visiblement, le Président Félix TSHISEKEDI est coincé entre deux sphères pour vaincre l’agression RWANDAISE à savoir :

1. Convaincre la communauté internationale sur l’agression RWANDAISE afin d’en obtenir une résolution du conseil de sécurité.
2. Bâtir le sentiment national, la cohésion et l’unité nationale en interne pour faire front à l’agression RWANDAISE.

À défaut, sera-t-il l’incarnation du Président brésilien vaincu BOLSONARO en 2023? Rien n’est à exclure au regard d’un bilan pas très fameux, qui est le sien!

ÉCHEC ET MAT DE LA DIPLOMATIE DE FÉLIX TSHISEKEDI .

A. En effet, depuis le déclenchement des hostilités, de conflit, de tension entre le Président Félix TSHISEKEDI et Paul KAGAME, ce dernier (Félix TSHISEKEDI) avait une lourde responsabilité diplomatique celle de convaincre diplomatiquement la communauté internationale concernant l’agression RWANDAISE, effort qui se révèle être sans succès.

Près de 200 voyages, à chaque sortie, à chaque acte diplomatique posé, le régime de Félix TSHISEKEDI manquait la sensualité diplomatique, le tact, les arcanes majeurs pour y triompher.
En diplomatie on ne gagne pas toujours parcequ’on a raison. Il faut bien par ailleurs maîtriser les rouages idoines. C’est une diplomatie de figuration, de représentativité à l’instar d’un nouveau né qui découvre le monde diplomatique chose qui ne fait pas le poids à coté de l’avancée inexorable de l’armée RWANDAISE à l’est du pays.
Félix TSHISEKEDI doit à cet effet, activer sa diplomatie pour en obtenir une résolution du conseil de sécurité, si et seulement si, dans l’entendement de tous, il s’agit d’une agression.
Sa diplomatie réputée agissante est incapable d’obtenir une résolution du conseil de sécurité des Nations-Unies considéré comme organe suprême pour la qualification d’une agression interétatique. Aucune organisation sous régionale, régionale et continentale n’a pu condamner ouvertement le Rwanda à ce jour, j’évoque le Rwanda et non le M23.

• Suite à l’inefficacité de sa diplomatie, jusqu’à présent, le rapport des experts des Nations-Unies condamnant le RWANDA n’a jamais été soumis au débat au sein de cette structure.

En bref, la tâche de lever diplomatiquement ce mur d’incompréhension sur l’agression RWANDAISE est immense pour Félix TSHISEKEDI. Il lui faut une diplomatie agressive, une diplomatie de Boa, cela implique l’omniprésence des vrais diplomates.
Coincé par la première sphère.

CRÉER LE SENTIMENT NATIONAL EN INTERNE .

Celui-ci est un facteur crucial pour vaincre une agression ou déclarer une guerre, le sentiment national.

Le sentiment national c’est les manifestations d’idées ou d’émotions collectives qui se développent au sein d’une communauté humaine dont les membres ont conscience de la solidarité d’intérêts qui les units, et sont prêts, en cas de heurts avec la communauté voisine à sacrifier leurs intérêts individuels au profit à ceux du groupe auquel ils appartiennent.

Depuis son arrivée à la gestion de la RES PUBLICA le 24 janvier 2019, le Congo s’est profondément divisé, troublé, désarticulé au point de renverser les fondamentaux.

Il s’est attribué une majorité parlementaire sans une moindre hésitation en dehors des élections, il a brisé les accords politiques qui l’ont amené au pouvoir.
C’est avec larmes que certains compatriotes évoqueraient la résurgence du tribalisme animal, pointu et sauvage durant son règne.
Face à ces deux sphères, il est inéluctablement entre le marteau et l’enclume pour vaincre la guerre à l’Est.

Deuxième sphère de blocage.

Serait-il le prochain BOLSONARO en 2023? Bénéficiant d’un seul mandat ?

Que doit-il faire pour l’intérêt supérieur de la nation ?

1. Réactiver la diplomatie de BOA pour convaincre la communauté internationale.
2. Rechercher la cohésion nationale et le sentiment national.

Après avoir obtenu les éléments ci-hauts énumérés, il pourra envisager une sortie louable entre le marteau et l’enclume.

Kinshasa le 01 novembre 2022.

ARISTOTE NGARIME .
Chercheur en sciences politiques et relations internationales.