Enlèvement d’un opposant de Sassou-N’guesso à Kinshasa : La France veut y voir clair !

Le député de la République française Sébastien Nadot vient de demander au gouvernement de son pays de mettre tous les moyens en œuvre pour contrecarrer ce qui s’apparente « comme un enlèvement crapuleux de l’opposant Marcel Makomé de la part du régime de Sassou-Nguesso ».

A l’en croire, en effet, cet enlèvement de Marcel Makome, « citoyen français et opposant notoire au dictateur Denis Sassou-Nguesso », a eu lieu à l’aéroport de Kinshasa le 30 octobre 2021 alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour rentrer en France.  » Il s’était rendu à Kinshasa sur invitation du Gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka. Depuis, sa famille n’a aucune nouvelle sur le lieu de sa détention arbitraire ni sur son état de santé. Elle redoute que M. Makome soit transféré secrètement à Brazzaville pour être remis aux mains du régime de Sassou Nguesso », a dit le député Nadot dans une lettre adressée, depuis le 8 novembre, à l’Assemblée nationale et au gouvernement de la France.

Interrogé sur FRANCE 24 sur sa rencontre avec l’opposant Makomé, le numéro 1 de la ville de Kinshasa a confirmé s’être entretenu, le 28 octobre dernier, avec ce citoyen franco-congolais en tant que consultant, dans un cadre professionnel, et en compagnie de deux de ses collègues. Il confirme également son arrestation tout en précisant que cela n’a aucun lien avec ses activités à Kinshasa.

Selon sa famille, il s’était rendu, deux jours après, à l’aéroport de N’Djili où des agents de l’ANR l’auraient interpelé. Depuis lors, elle s’inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles.

Confirmant la nationalité française de Marcel Makomé, le Président de la Commission d’enquête parlementaire sur les migrations, Sébastien Nadot, appelle le Gouvernement de son pays à mettre tous les moyens en œuvre pour contrecarrer ce qui s’apparente comme un enlèvement crapuleux de la part du régime de Sassou-Nguesso.

Rappelons que Marcel Makomé vit en France, où il a lancé un gouvernement en exil. Il avait porté plainte, en 2020, auprès du procureur de la République de Paris affirmant que l’amiral Jean-Dominique Okemba, secrétaire général du Conseil national de sécurité au Congo/Brazzaville, avait envoyé des hommes pour l’éliminer.  » Je me sens en danger et surveillé lorsque je quitte mon domicile parisien. Je pense aussi avoir repéré « des barbouzes » sur le territoire français. M. Jean-Dominique Okemba, qui est en même temps le neveu de M. Sassou, a émis une fatwa, une liste des gens qu’il faut éliminer voire empoisonner. », avait-il déjà déclaré aux médias et auprès de la justice.

congoprofond.net

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