Les choses ne semblent toujours pas claires pour Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la province du Katanga et président de l’Ensemble pour la République à quelques pas des échéances électorales. Le Charman sollicite l’appui de l’Association Juive d’Europe face à ce qu’il estime être une tentative de mie à l’écart pour les élections de 2023 : la Loi Tshiani.
Pour l’ancien chef de l’exécutif provincial du Katanga, certaines personnes à Kinshasa maniganceraient pour l’écarter de la course vers la magistrature suprême en 2023. Il dénonce le fait que Noël Tshiani Mwadianvita ait proposé une loi qui ne donnait libre accès aux fonctions régaliennes qu’aux seuls congolais « de père et de mère ». Il estime que ses origines juives du côté paternel seraient pour beaucoup dans l’initiative de cette loi.
« Maintenant que nous nous approchons des élections (de 2023), ils veulent m’écarter de la course (à la présidence), en utilisant l’argument que mon père est juif, et que je ne serais pas loyal à mon pays », a déclaré Moïse Katumbi.
Devant 160 ministres, parlementaires et des diplomates présents au Symposium de Cracovie (Pologne), Moïse Katumbi s’est présenté comme victime de ses origines dans la politique en RDC. L’homme fait savoir que sa popularité due aux loyaux services rendus à la nation serait mal vue par certains politiques.
« En 2019, je suis rentré au pays et vous avez vu combien de millions des gens m’ont accueilli grâce au travail que j’ai abattu dans ce pays », a-t-il rappelé.
La loi Noël Tshiani, proposition qui porte le nom de son auteur, réserve est postes régaliens du pays aux seuls congolais nés de père et de mère originaires du Congo. Pour Félix Tshisekedi, président de la République, « la question de la gestion du pays ne doit en aucun cas exclure personne. Le pays a besoin de tous ses fils pour son développement». Pas suffisant pour rassurer le président d’Ensemble pour la République.
Gaël Hombo/acturdc.com
