Doute sur les élections de 2023

2023

La République démocratique du Congo se porte très mal. La nation est malade et son peuple vit un traumatisme très approfondi du fait des espoirs déçus par l’alternance politique sans alternative de changement réel dans la vie des citoyens.La guerre, l’insécurité, la dégradation de la situation sociale, l’instabilité politique et la montée en puissance des fléaux de tribalisme et de xénophobie ménacent les chances de renouvellement du mandat de Félix Tshisekedi.Le mandat quinquennal de Félix Tshisekedi est réellement mis à mal. Après une année de tâtonnements et une deuxième année de coalition conflictuelle avec le FCC (Front Commun pour le Congo), la troisième année (2022) aujourd’hui consommée de moitié, est truffée d’embûches difficilement surmontables. Guerre du Rwanda et de l’Ouganda qui menace lourdement l’intengibilité des frontières sur la partie Est du pays. Insécurité grandissante dans certains territoires des provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri, du Sud-Kivu, du Maniema, du Tanganyika et dans une certaine mesure, dans bien d’autres provinces du pays. Des faiblesses de gouvernance exacerbées par des pratiques de corruption qui gangrènent l’appareil de l’État, y compris dans le giron gouvernemental. Sans omettre ces improbables élections attendues en 2023 et pour lesquelles tous les signaux semblent confirmer leur impossible tenue effective dans le délai requis. Bref, la société se désarticule du fait d’un leadership de gouvernance jugé globalement faible et inadapté face aux multiples défis qui se dressent à la nation.

D’impossibles élections en 2023

Plus que 150 jours séparent les Congolais de la prochaine présidentielle de 2023. Une élection que ni la commission électorale nationale indépendante (CENI), ni le gouvernement de la République, moins encore le chef de l’État, ne sont en mesure de confirmer la tenue à bonne date, c’est-à-dire, dans le délai constitutionnel. L’organe électoral se livre quotidiennement à une série d’annonces et de visibilités improductives sans rassurer les différentes forces vives. Des sources internes de la CENI rapportent que la cartographie des centres d’inscription des électeurs et des bureaux de vote bute à de nombreuses difficultés, mais que la centrale éviterait de lancer l’alerte sur ses difficultés opérationnelles réelles pour éviter de se mettre à dos, l’ensemble du gouvernement. La CENI souffre en silence. Avec un personnel impayé et sous-payé dont les salaires longtemps rabattus n’ont pu être rétablis à leur seuil barémique normal. Les techniciens des élections dont l’Ong AETA (Agir pour des élections libres et transparentes) ont prédit un glissement accidentel des élections. Ce, au moment où la classe politique n’est pas du tout préparée à un quelconque changement de calendrier. Si la promesse de Félix Tshisekedi d’organiser des élections crédibles n’est pas respectée, le président connaîtra une fin de mandat très escarpée./ouragan.cd

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