Dossier passeport : le ministre des Finances Sele Yalaghuli donne sa vérité aux Congolais

Devoir de vérité oblige, le ministre des Finances, Sele Yalaghuli a balayé, lors d’un entretien sur Top Congo, toutes les accusations portées contre lui, sur un supposé blocage du dossier lié aux passeports que négocie le ministère des Affaires Étrangères au prix de 100 USD la pièce.

« J’ai fait ma part dans le dossier des passeports, il y a trop longtemps. J’ai reçu le document un jeudi et je l’ai signé un lundi », a-t-il précisé.

Le ministre des Finances bloque-t-il les paiements des salaires ? 

Sauf mauvaise foi, en soulignant que » les militaires sont payés en priorité depuis que je suis là, ensuite la police, les enseignants, les médecins et à la fin les membres des cabinets », l’homme paraît juste et convaincant. L’argentier national l’a démontré preuves à l’appui. 

Yalaghuli bloque-t-il alors le chef de l’État ?

Yalaghuli l’a dit et le dit toujours à haute voix. Pour quel intérêt et avec quel pouvoir, il va bloquer le chef de l’État. Décidément, tout acte qu’il pose, est interprété dans diverses manières.

« Pourquoi je bloquerai le président et pour en obtenir quoi? J’en ai parlé avec le président à plusieurs reprises. Je n’ai pas reçu mandat de mon parti de bloquer le président de la République. Je joue mon rôle constitutionnel », a-t-il expliqué.

Au sujet du traitement du président honoraire Joseph Kabila, Sele Yalaghuli n’a pas utilisé la langue de bois. Il a fait savoir que « ce n’est pas l’affaire du ministre des Finances. C’est une prévision faite par le ministère du Budget et votée dans la loi des finances par le Parlement ».

Sur un autre chapitre, il a rappelé que la reddition des comptes fait partie des prérogatives constitutionnelles du ministre des Finances. 

Ensuite, M. Yalaghuli a assuré que les équipes de son ministère étaient déployées depuis le mois de mars dernier pour faire ce travail et le document a été transmis à la Cour des comptes le 02 novembre 2020.

« Les discussions techniques sur la reddition des comptes se tiennent à la Commission Ecofin de l’Assemblée nationale. C’est à ce niveau que la Cour des comptes donnera ses avis et ceux qui ont des choses à contester, pourront le faire à ce niveau » , a expliqué le membre du gouvernement.

Réagissant au rapport sur la reddition de comptes, Marcellin Bilomba, conseiller principal du chef de l’État chargé de questions économiques, a clairement accusé le ministre des Finances de manipuler l’opinion avec ses chiffres. Pour lui, le dépassement budgétaire à la présidence est de 318% et non 14.000%.

Pour Sele Yalaghuli, il n’a rien à inventer ou à manipuler l’opinion.

 « La reddition des comptes est un exercice de rétablissement de la vérité. Il ne s’agit pas d’accuser les gens d’avoir fait les dépassements. Le document a été déposé le 2 novembre à la Cour des comptes et le même jour à la présidence », a affirmé Yalaghuli.

S’agissant des exonérations illégales, le ministre des Finances confirme n’avoir pas reçu le rapport de l’Inspection générale des finances.

 « Au moment où je vous parle en tant que ministre des Finances, je n’ai jamais reçu le rapport de l’IGF sur les exonérations illégales. Comment je dois annuler les exonérations illégales? », s’est-il interrogé.

Accusé de partout, Yalaghuli reste serein. Il pense que la vérité finira par triompher. 

Ouragan FM/Acturdc.com

vous pourriez aussi aimer