Les acteurs de la société civile, membres des réseaux et plateformes de la société civile du Tanganyika,le cadre de la société civile et les militants des mouvements citoyens de cette province disent suivre avec indignation l’atmosphère politique malsaine de la province.
Dans une déclaration lue par Modeste Kabazi, coordonnateur provincial du cadre de la société civile, cette situation est la conséquence directe du contour que prend le conflit entre acteurs politiques qui tendent à bloquer le développement de la province du Tanganyika au moment où la population attend voir la matérialisation du programme du nouveau gouvernement central.
A lui de poursuivre : « la province du Tanganyika est actuellement butée à des multiples défis sécuritaires ,infrastructurels, économiques et sociaux qui ralentissent son développement et son émergence. Le renouvellement de ces défis,recquiert une collaboration étroite entre les deux institutions provinciales à savoir l’Assemblée provinciale et l’exécutif provincial».
Selon Modeste Kabazi, cette collaboration devrait concourir au bien-être commun, tant chacune des institutions joue correctement son rôle dans les limites et dans les règles des lois et prérogatives constitutionnelles, mais déplore-t-il, tel n’est pas le cas actuellement.
La société civile pense que la population tanganyikaise est plongée dans un plan inexplicable et assiste impuissante à cette théâtralisation de la scène politique qui s’inscrit dans les sphères des acteurs sociaux.
Les membres de la société civile craignent notamment la recrudescence du banditisme,le retard dans le développement, l’instabilité politique et institutionnelle et pour éviter la violence recommandent :
• Aux députés provinciaux de prendre toutes les mesures nécessaires pour que les séances plénières soient inclusives pour statuer sur toutes les questions inscrites à l’ordre du jour au cours de cette session parlementaire,
• Faire de l’Assemblée provinciale, le temple de la démocratie où la tolérance, le dialogue, l’unité ainsi que les intérêts de la population y sont défendus,
Leurs recommandations sont aussi formulées à l’exécutif provincial qui selon la société civile devra :
• S’assurer que l’exercice des libertés publiques de la population reste inaliénable,
• Continuer l’élan de développement afin de rallier les points de vue du plus grand nombre de la population autour des questions qui découlent de ses aspirations,
• Communiquer régulièrement avec les différentes parties prenantes afin d’évaluer les avancées dans les différents domaines de la vie en province,
A la population le cadre de concertation de la société civile du tanganyika
recommande : • De rester vigilante et ne pas céder aux messages de haine qui incitent à toute sorte de manipulations politiciennes pour ne pas tomber dans le piège de politiciens,
En fin, la société civile du tanganyika s’adresse au président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui, en sa qualité de garant de la nation de veiller au respect de la constitution, à la stabilité des institutions, et à la cohésion nationale.
Et ce samedi, dans une correspondance adressée au maire de la ville de Kalemie, ces structures de la société civile du tanganyika informent de l’organisation d’une marche le lundi 10 mai prochain en vue du dépôt d’une déclaration au siège de l’Assemblée provinciale.
Selon ce document dont la copie est parvenue à la rédaction de 24H.CD, la marche partira des environs de l’hôpital général, siège de la société civile, jusqu’au bureau de l’Assemblée provinciale du Tanganyika
La destitution de Zoé Kabila Mwanzambala à la tête de la province du Tanganyika a enclenché tout un tôlé à Kalemie et dans les différents territoires de cette entité et le président de la République est appelé à offrir ses bons offices.
Dans l’opinion nationale, tous les regards sont tournés vers le numéro un des Congolais, dont le dossier Zoé Kabila risque de devenir une patate chaude entre ses mains.
24h.CD/acturdc.com
