Réunis en collectif, des mouvements citoyens et organisations de défense de droits de l’homme ont déposé, ce mardi le 18 avril 2023, au bureau de l’Assemblée nationale leur mémorandum pour solliciter auprès de Mboso Christophe la libération du député national Édouard Mwangachuchu.
« Honorable président, le Collectif des mouvements citoyens et organisations de la défense de droits humains de la République démocratique du Congo voudraient, par ce présent mémorandum, vous interpeller en rapport avec la situation de votre cher collègue et honorable Mwangachuchu Édouard, député national et élu du peuple », peut-on lire dans ce mémorandum signé par 14 structures de la société civile.
Et de poursuivre : « Monsieur le président, ayant suivi de près ce dossier, notre Collectif constate que cette arrestation est tout simplement politique et non judiciaire, car en violation des dispositions constitutionnelles de notre pays. L’acharnement et la campagne de diabolisation médiatique contre la personne de l’honorable nous permettent d’affirmer avec aucune crainte d’être contredits que son arrestation est un règlement de compte avec certains ennemis de la démocratie et qui bafouent les efforts tant fournis par le président de la République pour instaurer l’État de droit. En vue de rendre effectif l’État de droit, Honorable président, le Collectif vous adresse ce mémorandum pour solliciter votre implication personnelle en sorte que cet élu du peuple recouvre sa liberté, car son arrestation est sans fondement, ni soubassement juridique ».
Dans ce même document, ce Collectif fustige l’arrestation de cet élu de Masisi, dans le Nord-Kivu. Selon ces structures, la constitution n’a pas été respectée lors de l’arrestation du député Mwangachuchu, car « la flagrance prétextée s’est avérée fausse ».
Par ailleurs, ces structures de la société civile appellent la Cour constitutionnelle, alors juridiction compétente pour « établir l’inconstitutionnalité », afin de rétablir dans ses droits Mwangachuchu dont « l’arrestation a été faite en violation de la constitution de la République démocratique du Congo ».
Parmi les signataires de ce mémo, l’on compte les structures Il est temps RDC, Telema Peuple, le Front citoyen pour la défense de la constitution, Justice for human (ONG), et le Programme multisectoriel de vulgarisation et de sensibilisation (PMVS).
Il faut rappeler que la haute Cour militaire a, lors de l’audience du mercredi dernier, ordonné la surséance du procès du député national Édouard Mwangachuchu poursuivi pour notamment trahison, atteinte à la sûreté de l’État, complicité et soutien aux rebelles du M23./mediascongo.net