Déguerpissement des marchands installés sur la voie publique à Kinshasa : énième coup d’épée dans l’eau ?

Le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila avait ordonné, jeudi 17 janvier l’opération de déguerpissement des grandes artères de la capitale, aux commandants de CIAT de la police et bourgmestres des 24 communes. Sur terrain cette mesure semble être un coup d’épée dans l’eau.

Dans la commune de Ngaliema, précisément sur la route de Matadi, une des vendeuse victimes de déguerpissement plaide pour que l’hôtel de ville leur permette de vendre tranquillement.

“Je ne vends pas grand chose. D’ailleurs je me mets ici sur la route après avoir sillonné les rues pour trouver des clients. Vous savez, le travail que nous faisons, c’est pour les enfants. En vendant sur la route ça nous permet de ramener quelque chose à la maison pour les enfants. La vie à Kinshasa est très difficile. Nous, les mamans nous souffrons plus que les papas. Il faudra que l’hôtel de ville nous comprenne. Il n’y a pas de travail”, a réagi maman Rebecca vendeuse à la sauvette à DGC sur la route Matadi.

Dans la ville de Kinshasa, l’opération de déguerpissement des marchands aux abords de la route ne date pas d’aujourd’hui. Les marchands chassés reviennent à nouveau occuper les lieux, car ils vendent plus le long de la route qu’à l’intérieur du marché.

“Oui, les policiers nous ont chassé, mais nous préférons vendre ici, car nos marchandises s’écoulent vite. Ça n’aurait pas été le cas si nous étions à l’intérieur” .

Notons que le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila a pris cette mesure après le drame de Matadi Kibala, où vingt cinq personnes sont mortes par électrocution suite à un détachement d’un câble haute tension./mediascongo.net

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