Depuis le décès du juge président Raphaël Yanyi Ovungu, les réactions ne cessent de fuser de partout, dénonçant un assassinat ou encore un empoisonnement. Un décès inopiné survenu de suite d’un malaise cardiaque, dans la nuit de mardi à mercredi 27 mai 2020, un jour après la deuxième séance du procès de “100 jours Vital Kamerhe et compagnie” . Le président de l’Union pour la Nation Congolaise est détenu à la prison centrale de Makala depuis plus d’un mois maintenant. Soupçonné d’avoir détourné plusieurs millions USD dans la gestion du programme des 100 jours, le directeur de cabinet du Chef de l’État est intervenu comme l’un des 9 superviseurs.
Dans une réquisition à experts, l’Officier du Ministère Public demande au médecin légiste de l’hôpital général de référence de Kinshasa d’examiner le corps du défunt et d’en déterminer les causes au moyen de l’examen approprié et faire rapport. “Examiner le corps de feu Raphaël Yanyi Ovungu, conservé actuellement à la morgue de l’Hôpital Général Militaire du camp Kokolo et nous déterminer les causes du décès” , peut-on lire dans la correspondance. Soulignant l’urgence du cas, l’OMP demande par ailleurs au médecin directeur de l’Hôpital Général militaire du camp Kokolo de “veiller à ce que le corps ne soit pas levé ni manipulé par des mains inexpertes jusqu’à l’exécution du devoir requis”.
En attendant, la troisième séance du procès est maintenue le 03 juin prochain comme annoncé par feu Raphaël Yanyi à l’issue de l’audience foraine du lundi 25 mai 2020 . Sa mort va peser sur la composition du Tribunal.
Lévi Kilungulungu / Acturdc.com
