Crise politique : le FCC signe et persiste, Ilunkamba demeure premier ministre

Le Front commun pour le Congo (FCC) réaffirme son soutien au premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba ainsi qu’aux deux bureaux du Parlement. 

Dans la déclaration lue lundi devant la presse par  son coordonnateur Néhémie Mwilanya, le FCC a rejeté en bloc les annonces du président Tshisekedi, notamment celles relatives à la requalification de la majorité parlementaire et de la désignation d’un informateur.

« Le FCC ne se sentant nullement concerné par les annonces  constitutionnelles du chef de l’État, les rejette en bloc. Il assure son ferme soutien au premier ministre et au gouvernement, ainsi qu’aux bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat », a déclaré la famille politique de Joseph Kabila.

S’agissant de la décision de mettre fin à la coalition FCC-CACH prise par le chef de l’État, le FCC invite le CACH à en tirer toutes les conséquences. 

« Le gouvernement reste soutenu par une large majorité, qui vient de démontrer à travers le vote du budget de l’exercice 2021, qu’elle est au service du peuple. Il revient plutôt au CACH de tirer toutes les conséquences de la décision de mettre fin à la coalition, annoncée par son autorité morale, en se retirant du gouvernement central et des gouvernements provinciaux auxquels il participe ce qui entraîne d’office la cohabitation », insiste le communiqué du FCC tout en rappelant que la coalition FCC-CACH était formée afin de promouvoir la paix, la stabilité et le développement du pays.

Au sujet de la dissolution du Parlement évoquée par le président de la République, le FCC qualifie de fallacieux l’argument fondé sur la divergence entre le Parlement et le gouvernement par rapport à la problématique de la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle.

« Justifier le projet prémédité d’une dissolution de l’Assemblée nationale en dehors de toute crise persistante entre le gouvernement et l’Assemblée nationale en prétextant d’une prétendue divergence entre ces deux institutions, autour de la question de la prestation de serment des nouveaux juges nommés illégalement à la Cour constitutionnelle, alors que par ailleurs, le gouvernement et l’Assemblée nationale, avaient le même point de vue sur cette problématique, c’est non seulement falsifier la vérité, mais aussi une tentative de violation grave et intentionnelle de la constitution », a dénoncé le FCC en appelant le chef de l’État à organiser les élections générales anticipées s’il veut obtenir la majorité parlementaire, si bien que les députés et le président de la République sont issus des mêmes scrutins.

En outre, le FCC a rappelé que la Constitution ne donne aucune prérogative au chef de l’État de révoquer le premier ministre.

Il convient de relever que le président de la République n’a pas exclu la possibilité de convoquer les scrutins s’il n’obtient pas la majorité parlementaire qu’il recherche.

Ouragan FM/Acturdc.com

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