Un mécanisme a été mis en place pour assurer l’approvisionnement des grandes villes en produits agroalimentaires par les périphéries dans un bref délai pour permettre la stabilité des prix sur le marché, indique l’Exécutif national.
Depuis l’annonce des mesures visant à mettre sous confinement total Kinshasa pour contrer la propagation du Covid-19, certaines denrées alimentaires ont disparu des marchés, voire des rayons de supermarchés, pris d’assaut par des habitants inquiets. La psychose semble gagner les autres grandes villes du pays. Face à cette situation, les responsables gouvernementaux se veulent plus rassurants : il n’y aura pas de pénurie.
Le Premier ministre, Ilunga Ilunkamba, a réuni hier lundi 30 mars 2020 à la Primature, le ministre des Transports et voies des communications, le ministre de l’Agriculture, le ministre du Développement Rural, le ministre de Pêche et Elevage, le ministre de l’Industrie, la ministre près le Premier ministre, le Directeur de cabinet Adjoint Ecofin du chef de l’Etat, ainsi que le conseiller principal Ecofin du chef de l’Etat pour examiner la question de la pénurie agro-alimentaire dans les Grands centres de consommation pendant cette période de crise sanitaire entre Kinshasa et toutes ces grandes villes.
Selon le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, un mécanisme a été mis en place pour assurer l’approvisionnement des grandes villes en produits agroalimentaires par les périphéries dans un bref délai pour permettre la stabilité des prix sur le marché.
FLAMBEE DES PRIX
Le confinement total de la capitale annoncé le jeudi puis reporté in extrémis avait provoqué une ruée sur les marchés et les supermarchés.
Files d’attente interminables, rayons de supermarchés vidés en une demi-journée, étaient des scènes surréalistes vécues dans les grandes surfaces kinoises. Le 27 mars, avant même le confinement qui devait débuter samedi 28 mars, et prévoyait un confinement total intermittent de trois semaines, bien de commerçants ont épuisé leurs stocks. La rareté de certains produits a entrainé la flambée des prix.
Ce sont les produits de première nécessité qui voient leurs ventes exploser. Un sac de riz de 25 kg, qui coûtait en temps normal 34 000 FC se vendait à 40 000 FC. Un sac de braise double de prix, passant de 25 000 FC à 50 000 FC. La demande étant là, les gens ont profité de cette situation pour augmenter les prix.
Avec la fermeture des frontières, il y a de quoi inquiéter les habitants d’un pays aussi extraverti qu’est la RDC qui vit pour l’essentiel des importations des produits vivriers.
En cette période de ravage du Covid-19 où les nations se barricadent pour mieux organiser la riposte contre cette terrifiante pandémie, les gouvernants rd congolais sont bien inspirés de rassurer leurs compatriotes quant à la pénurie agroalimentaire. On ne peut demander davantage.
Mediacongo.net/acturdc.com