Cour Constitutionnelle : La main de Félix Tshisekedi derrière le départ de Benoît Lwamba ?

Un véritable drôle de cirque sévit à la Cour Constitutionnelle depuis le 10 juillet 2020. La démission du président de la haute cour, Benoît Lwamba a plongé tout un pays dans l’imbroglio. Parti ou pas, le doute plane encore sur le départ de Benoît Lwamba. L’avenir du président du conseil supérieur de la magistrature s’inscrit désormais en pointillé.

Son mandat court jusqu’en avril 2021 mais, il n’aura pas la chance d’honorer son bail à la tête de la haute institution judiciaire du pays. Lwamba, proche du Front Commun pour le Congo a préféré un départ en sourdine pour ne pas alerter le public. Selon des sources concordantes, Benoît Lwamba a négocier son départ auprès de Félix Tshisekedi, une sortie médicale facilité en période de l’État d’urgence sanitaire.

Comment sommes arrivés là ?

Le départ du président Lwamba s’est dessiné en Février 2019. Sur le devant de la scène après ses élections présidentielles et législatives controversées, le juge président s’offre une partie de feuilleton à la Congolaise où il opère un casting au cœur d’un grand scandale. À la tête de la Cour Constitutionnelle, Benoît Lwamba invalide le mandant de certains députés dont Willy D’or Balekelayi et offre des bonbons au FCC qui consolide sa majorité au parlement.

Tshisekedi interpelle Benoît Lwamba, les décisions de la haute cour attaquées

Vite, après ce revirement de situation, un nouveau rebondissement s’invite à la cour. En dépit des lois qui la régissent, la Cour Constitutionnelle invalide les validés et valide quelques-uns des députés invalidés. C’est le début d’un bras de fer latent entre l’institution Président de la République et le président de la Haute Cour, Benoît Lwamba. Proche Joseph Kabila, Lwamba a joué son rôle de réalisateur pour un casting à l’avantage du FCC qui a le contrôle de deux chambres du parlement.

Tshisekedi remporte l’épreuve de force

« Il faudra déboulonner le système », Félix Tshisekedi semble y aller petit à petit. ‘e système est dans les mains de son allié Joseph Kabila. Ce dernier détient le monopole de toutes les institutions du pays. Le gouvernement, les deux chambres du parlement ainsi que l’appareil judiciaire. Le chef de l’État semble y aller d’une manière progressive. Les événements de février ont poussé Tshisekedi à réclamer le départ de Benoît Lwamba.

Le départ aurait été négocié contre des indemnités et une sortie du pays. La diversion créée par le principal intéressé n’aura rien changé. Démission formelle, démenti formelle, légalisation de la démission, retrait de la légalisation, le coup tenté par le président démissionnaire n’a ressemble qu’à un coup d’épée dans l’eau. La plénière a pris acte, Tshisekedi aussi.

La Cour Constitutionnelle acquise à Kabila.

La Cour est composée de neuf membres nommés par le Président de la République, dont trois nommés à sa propre initiative, trois choisis par le Parlement et trois désignés par le Conseil supérieur de la magistrature. Tous les neufs membres ont pris fonction quand le leader du FCC était président de la République. Ça se trouve, l’ombre de Joseph Kabila plane sur les deux chambres du parlement et sur la seule institution habilité à destituer le président de la République. Le sénateur à vie a protégé ses arrières, son successeur est loin de naviguer sur un long fleuve tranquille.

Félix Tshisekedi, je prends la main !

En pleine campagne électorale ou même depuis son avènement au pouvoir, Félix Tshisekedi chante l’État de droit comme un refrain d’une musique à la Congolaise. Avec un appareil judiciaire inféodé par des membres du Front Commun pour le Congo, la tâche est âpre pour Félix Tshisekedi.

Acturdc.com

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