CENI : « Tous les problèmes liés à l’enrôlement sont en train d’être résolus » (Denis Kadima)

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« Nous sommes conscients des problèmes (auxquels font face les électeurs) et nous y apportons des solutions. Pour le moment, nous sommes en train de stabiliser le logiciel. Nous faisons aussi face aux problèmes des machines parce que parfois mal utilisées. Cela ne veut pas dire qu’elles étaient défectueuses au départ », rassure, sur TOP CONGO FM, Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Trois semaines après le lancement de l’opération d’enrôlement et d’identification des électeurs dans la première aire opérationnelle, il relève qu »il y aussi le problème de la mauvaise utilisation de la machine ou bien du manque de familiarité avec la machine. Mais, tous ces problèmes sont en train d’être résolus. Nous y travaillons d’arrache-pied ».

Dénis Kadima rassure encore que « nous sommes conscients des problèmes auxquels fait face l’électorat. En principe, pour ce type d’opération à l’échelle nationale, il est toujours préférable de commencer par une phase pilote. Cela signifie que nous prendrions par exemple une province où nous allons inscrire et enrôler la population pendant 1 mois ou un peu plus. Et durant cette phase pilote, des leçons sont tirées, de telle sorte que tout ce qui a comme problème avec les appareils, sur le plan de la formation, sur le plan du recrutement, soient résolus ainsi quand on va sur le reste du pays, on n’a pas à reproduire le même problème ».

Mais la particularité du processus en cours est que  »nous n’avons pas eu le temps de mettre en place une phase pilote. Nous avons commencé d’emblée avec 10 provinces, dont la ville de Kinshasa. Ça veut dire que la CENI a navigué à vue ».

Denis Kadima précise en même temps que  »cela ne veut pas dire que nous n’étions pas conscient qu’il y aura ce type de problèmes. Nous le savions, mais évidemment nous ne pouvions pas en connaître l’ampleur. D’ailleurs à ce sujet, je dois remercier l’électorat Congolais parce que nous recevons des communications de leur part et ça nous permet de continuer à mieux comprendre les problèmes auxquels ils font face ».

L’opération d’enrôlement n’est pas catastrophique

Alors que Lamuka parle d’un processus d’enrôlement désastreux et chaotique, à cause de l’opérationnalisation de seulement 50% des centres prévus, le président de la CENI affirme ne pas vouloir « commenter sur ce que pense des groupes individuellement et des personnes individuellement, si non nous n’en finirons pas ».

Il reconnaît cependant qu »’il y a des personnes qui sont frustrées. Il y a des personnes qui sont patientes et comprennent que c’est une grande opération et que la CENI n’a pas eu assez de temps. Il y en a aussi qui sont dans la logique de disputer tout ce qui est fait, mais c’est aussi leur droit ».

Douleurs d’enfantement

« Le processus connaît des difficultés que je peux appeler comme des douleurs d’enfantement. Nous tirons des leçons, nous améliorons les choses, nous avons commandé des pièces de rechange pour réparer les machines là où il y a eu des problèmes », révèle Dénis Kadima.

Mais la réalité qu’il ne faut pas oublier, selon le président de la centrale électorale, est que  »des millions de Congolais ont déjà reçu leurs cartes et nous allons continuer à le faire. Cependant, nous acceptons qu’on nous juge parce que c’est un exercice démocratique. Mais à notre niveau, nous travaillons parce que nous savons que c’est notre responsabilité de répondre à toutes les attentes »

Pour lui, « quand bien même les critiques peuvent être acerbes, mais ça ne nous préoccupe pas. Ce qui nous préoccupe, c’est qu’à la fin, que chaque Congolais en droit de recevoir sa carte d’électeur, la reçoive ».

Des agents révoqués pour cause de corruption

 »Nous avons reçu beaucoup de plaintes particulièrement dirigées contre les policiers chargés de la sécurité au niveau des centres d’inscription. Dans quelques cas, on a cité aussi des agents temporaires de la CENI. Par rapport aux agents, nous avons sanctionné et la sanction, c’est la révocation ».

Mais il révèle tout de même que  »la CENI ne devrait pas être accusée pour des bavures des policiers parce qu’ils ne nous rendent pas compte. Nous n’avons pas d’autorité sur les policiers. C’est un problème de notre société. Nous savons qu’il y a parfois des policiers qui ne respectent pas leur déontologie. Cela ne devrait pas être le problème de la CENI, mais nous sommes tout de même en contact étroit avec la hiérarchie de la Police pour qu’on mette fin à ces exactions parce que ça ne facilite pas le processus ».

Aucune planification de tricherie

 »Je ne suis pas au courant de l’existence des centres d’enrôlements dans les maisons des particuliers. Si nous avons des détails sur ce sujet, nous allons agir », indique Denis Kadima, alors que Lamuka a notamment brandi ces accusations pour soutenir sa thèse d’une planification de la tricherie aux prochaines élections.

« Les centres d’inscription sont principalement dans les écoles. Qu’on nous en donne les preuves et nous allons agir. Tricherie planifiée, il n’en est pas question », tranche le président de la CENI.

Qui explique que  »les difficultés auxquelles nous faisons face, vous allez vous rendre compte que ce sont des difficultés d’ordre technique, administratif et sécuritaire qui s’appliquent au même moment à travers les 10 provinces. On ne peut pas nous dire qu’il s’agit de la tricherie parce que, si tel était le cas, ces problèmes se poseraient seulement dans une province ».

Il relève que « nous avons des problèmes d’ordre général partout parce que c’est un problème d’adaptation. Qu’on ne parle d’une tricherie planifiée, ça serait un raccourci assez honteux ».

Pas de glissement au-delà de 2023

 »Notre souci d’organiser les élections en cette année n’est plus tellement mis en doute. Si nous voulions glisser, nous aurions eu beaucoup de prétextes pour le faire. D’abord le temps et il y a d’autres facteurs que je ne vais pas évoquer pour ne pas perdre du temps ».

Denis Kadima rappelle d’ailleurs que  »la CENI a toujours dit que le glissement ne fait pas partie de son vocabulaire. C’est ce qui explique justement le fait que nous avons supprimé la phase pilote qui devait nous éviter d’exposer au grand jour certaines difficultés d’apprentissage. Nous avons préféré nous exposer pourvue que nous avançons ».

Pour Denis Kadima, cette thèse de préparation de glissement  »est totalement fausse parce que nous nous battons jour et nuit pour avoir ces élections le 20 décembre de cette année »./mediascongo.net

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