Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) appelle à une manifestation spontanée, ce lundi 02 août, devant l’Assemblée nationale et à des grandes manifestations à partir de ce jeudi 05 août devant le Palais du peuple et dans différentes provinces de la RDC, en vue d’exiger un plus large consensus pour des élections libres, démocratiques et apaisées. C’est ce qu’indique un communiqué de ce mouvement dont une copie est parvenue à Actu30.cd, ce lundi 02 août 2021.
A en croire la LUCHA, la crise actuelle tire ses origines de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI qui a consacré la politisation de cette institution au mépris des recommandations des diverses organisations de la société civile et des partis politiques.
La LUCHA déplore, en outre, la cécité et l’amnésie dont semblent souffrir les leaders religieux et politiques du pays. Des leaders qui, au lieu de « tout mettre en oeuvre pour éviter les erreurs du passé, semblent résolument engagés à les répéter, au mépris des nombreux martyrs qui ont payé de leur sang le prix d’une liberté, d’une démocratie qui se fait toujours attendre (…) », a déploré la LUCHA à travers ce communiqué.
Par ailleurs, ce mouvement citoyen demande à certaines composantes de se réserver de designer leurs représentants au sein du bureau de la CENI et demandent un consensus national autour des prochaines élections.
« Le blocage actuel va au-delà des confessions religieuses et touche l’ensemble de ces composantes devant designer les membres du bureau de la CENI. Sur ce point, la LUCHA a noté les déclarations successives du Front Commun pour le Congo (FCC), de la plateforme Lamuka, de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et Ensemble pour la République. « Nous notons que l’ensemble de ces composantes se réservent de désigner leurs représentants au sein du bureau de la CENI et demandent un consensus national autour des prochaines élections » , écrit la LUCHA.
Ce mouvement condamne également les « pressions, intimidations et menaces » subies par les responsables des confessions religieuses de la part des personnalités proches du pouvoir pour les obliger à designer un candidat contre leur gré.
La LUCHA pense que les auteurs de ces intimidations et tentatives de corruption porteront « l’entière responsabilité du blocage actuel et devraient, dans un Etat sérieux, être poursuivis par la justice« .
Il sied de signaler que l’Assemblée nationale a prévu d’adopter, ce lundi, 4 procès-verbaux de désignation des membres devant composer la CENI. Le vendredi 30 juillet dernier, 6 confessions religieuses ont déposé le PV de désignation du nom du futur président de cette institution, sans les Églises catholique et protestante.
En effet, les 8 confessions religieuses impliquées dans ce processus ne sont pas parvenues à un consensus au terme de leurs discussions.
D’autres composantes également ont déposé des procès-verbaux, à l’exception, entre autres, du Front commun pour le Congo (FCC) et de LAMUKA qui insistent sur les réformes constitutionnelles avant la désignation des membres de la CENI.
Actu30 via Acturdc.com