CENI: « 75.000 USD perçus par 5 chefs des confessions religieuses pour favoriser le candidat proche de Tshisekedi », révèle Transparency international

Dans un communiqué parvenu à CAS-INFO, Nadège Buquet, déléguée générale de Transparency international, fustige les actes de corruption dont sont auteurs les conseillers du chef de l’État à l’endroit de certains chefs spirituels engagés dans le processus de désignation des membres de la CENI.

« Transparency international suit de prés la situation qui prévaut en République Démocratique du Congo sur la désignation du prochain candidat président de la commission électorale nationale indépendante.
En effet, nous prenons très au sérieux les dénonciations qui sont constamment faites par des chefs des confessions religieuses faisant état des menaces, pressions et intimidation qu’ils subissent dans la délicate tâche de la mise en place du Bureau de la CENI
« , lit-on dans ce document de cette organisation non gouvernementale internationale d’origine allemande ayant pour principale vocation de lutter contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales mondiaux

Selon cette organisation « Des enquêtes préliminaires indiquent que des conseillers du président Tshisekedi sont activement à la manœuvre dans ces menaces, pressions intimidations mais également s’immiscent dans le processus en faveur d’un candidat. Bien plus, des actes de corruption sont attestés à l’endroit des certaines leaders religieux membres de huit confessions appelées à désigner le Président de la commission électorale de la RDC« , dénonce ce communiqué qui ajoute que « Certains d’entre eux (5) ont perçu jusqu’à 75.000 dollars américains chacun, pour prendre position en faveur du candidat pour qui roulent les conseillers du président susmentionnés. Et d’autres avantages leur sont promis à la fin du processus« .

Transparency international qui se dit « fortement préoccupé par cette situation de corruption qui entache déjà le processus électoral » , invite « les chefs religieux (tous) a faire preuve davantage de responsabilité pour contribuer à la transparence du processus électoral dans ses aspects aussi divers que diversifiés » .
Par ailleurs, transparency international appelle les autorités gouvernementales de la RDC à « éviter de prendre position pour tel ou tel autre candidat comme c’est le cas actuellement et à garantir un processus électoral apaisé et dénué de toute corruption. Ce qui n’est pas le cas actuellement« .

Cette structure insiste sur le fait que « Le processus électoral doit requérir le plus large consensus possible de toutes les parties prenantes pour que soient garant des élections apaisées et transparentes ».

En attendant un rapport final complet sur cette question, transparency international invite « la communauté internationale à jouer pleinement son rôle pour éviter à la RDC des jours sombres dans un futur très proche du fait de la non transparence entretenue à dessein par les tenants du pouvoir, dans le processus électoral ».

Cas-info via Acturdc.com

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