En pleine secousse liée à l’arbitrage, la CAF a soufflé ce jeudi. Jean-Jaques Ndala dirigeait l’affiche de la deuxième journée du groupe A entre le Cameroun, pays hôte, et l’Éthiopie. À l’issue des 90 minutes, l’arbitre congolais a livré une partition sobre, au cours de laquelle il a tenu la rencontre avec maîtrise, d’un bout à l’autre. Pour sa deuxième CAN, il s’affirme comme l’un des sifflets fiables du continent, aux côtés d’Olivier Safari, son compatriote.
L’homme en noir congolais a dégainé quelques fois des cartons, jaune, tout en installant un dialogue avec les acteurs. M. Ndala a sorti la biscotte tôt dans le match (7e minute) pour Eric-Choupo Moting et Martin Hongla, ce dernier ayant commis une faute quelques minutes plus tôt, l’arbitre l’avait noté, laissant le jeu se poursuivre. Quelques minutes plus tard, il réaffirmait son autorité sur le jeu en sanctionnant le laxisme de Surafel Dagnachew, auteur d’une faute pour casser le jeu. À 1-1, le jeu prenait un rythme auquel l’arbitre associait avertissement verbal et mis en garde, comme sur le tacle dangereux de Amanuel Yohannes (Éthiopie), juste avant la pause. Ndala le sanctionnait par un coup franc.
En deuxième période, les Camerounais prenaient le match à leur compte et le maître du jeu suivait le rythme. En fin de match, André Onana, gardien des Lions indomptables, recevait un carton jaune pour tergiversation, alors que son équipe menait par 4 buts à 1. Le sifflet congolais était à l’honneur ce jeudi à Yaoundé. Après le malheureux épisode Mali-Tunisie, qui a secoué la CAF, cette performance vient remettre l’intégrité arbitrale au centre des débats.
Iragi Elisha