Le confinement, terme en vogue à travers le monde. À Bukavu, le confinement est annoncé pour ce 1er juin 2020. Les autorités provinciales ont pensé comme tout le monde pour faire comme personne. C’est par la commune d’Ibanda que le confinement va commencer à travers la ville de Bukavu et ce, jusqu’à s’étendre sur toute l’étendue du chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
La mesure semble être salutaire pour lutter contre la pandémie du Coronavirus Covid-19 qui sévit déjà dans cette partie du pays avec 28 cas recensés dont 3 décès et 3 guérisons. Mais, à l’opposé, elle a tout d’impopulaire face aux tristes réalités socio-économiques de la capitale du Sud-Kivu.
À Ibanda, l’une des communes de la ville de Bukavu, l’eau est une denrée d’une extrême rareté. Les robinets de la Régie de Distribution d’eau donne l’image sombre d’un désert. Certains ménages doivent effectuer 1 voire 2 de kilomètres pour une desserte en eau potable. Dans ces conditions misérables, la distanciation sociale, l’une des gestes barrières contre la pandémie, devient un cadet de soucis.
Le confinement souhaité par les autorités provinciales du Sud-Kivu n’est que la résolution d’une inconnu dans une équation mathématique sociale qui en a deux. Si l’eau est véritablement un luxe princier pour les habitants de la commune d’Ibanda, le courant électrique l’est tout autant ! Les ménages, appelés à faire des provisions, devront mettre en place des mécanismes pour garder au frais les produits périssables face au manque et / ou coupure intempestives du courant électrique.
Pour les autorités provinciales, les urgences sont énormes. L’équation mathématique socio-économique de la province est un véritable casse-tête. Entre inondations dans certaines contrée, problèmes de desserte en eau et électricité, les routes en délabrement criant, le tableau est peint de beaucoup de défis à relever.
Marco Emery Momo / Acturdc.com
