Venue procéder à l’inauguration d’une plaque en mémoire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo le mardi 30 juin 2020 près du quartier « Matonge » à Bruxelles la capitale Belge, la Première ministre belge Sophie Wilmès est allée dans un même ordre que le roi Philippe. La cheffe du gouvernement a reconnu les erreurs commises par les belges en RDC dans le passé politique, économique et social du pays.
En présence du Ministre-President Vervoort de la Région de Bruxelles la capitale et du Bourgmestre Doulkeridis, Sophie Wilmès a déclaré : « L’heure est venue pour la Belgique d’entamer un parcours de vérité ».
Dans son allocution, la première ministre Belge précise que tout doit passer « d’abord par la reconnaissance de la souffrance de l’autre », a-t-elle dit.
Au micro d’un journaliste, Sophie Wilmès signifie que la Belgique regrette son action durant la période coloniale. « En 2020, nous devons être en capacité de regarder ce passé partagé avec lucidité et discernement. Un passé également empreint d’inégalité et de violence vis-à-vis des Congolais », a t-elle déclaré.
Il faudra noter qu’il a été annoncé par les autorités belges, la mise sur pieds d’une commission parlementaire belge qui va entamer un travail sur le passé colonial de la Belgique. « Reconnaissons, avec honnêteté, que si notre pays a toujours bataillé ferme contre le racisme et toute forme de discrimination, il reste encore du travail pour le garantir. Ce travail parlementaire doit s’organiser dans les meilleures conditions possibles. Cela doit se passer de manière sereine et cela prend du temps. Il ne faut pas anticiper sur les conclusions de ce travail » , renchérit-elle.
Affichant un regret sincère et montrant une bonne détermination, les autorités belges précisent qu’il est important de mieux comprendre le passé avant d’imaginer un futur ensemble. « Il ne s’agit pas ici de réécrire l’histoire mais de mieux la comprendre. Car nous ne serons pas capables d’écrire un nouveau chapitre sans connaître ceux qui l’ont précédés. C’est nécessaire pour construire l’avenir. Comme le reste du monde, la RDC fait face à des défis majeurs : le développement des soins de santé, les conséquences du dérèglement climatique, la migration, la sécurité et la lutte contre l’impunité, pour n’en citer que quelques-uns. La RDC a un rôle crucial à jouer, tant en Afrique que sur la scène internationale » , a déclaré Sophie Wilmès.
Devant une presse nombreuse, la première ministre belge Sophie Wilmès a rappelé la détermination de son pays à entretenir un bon rapport avec la RDC. « La visite que j’ai effectuée en février dernier fut pour moi l’occasion de mieux connaître ce pays aussi beau que captivant. La RDC est riche de ses talents dans de nombreux domaines, qu’ils soient scientifique, artistique ou technologique. Notre engagement, notre implication dans les années à venir, ne faibliront pas. Il existe une volonté ferme de soutenir le processus de stabilisation en RDC et la poursuite de son développement. Un partenariat d’égal à égal, avec la population congolaise, pour le bien-être de toutes les Congolaises et tous les Congolais, qu’ils soient ici ou là-bas » , a t-elle ajouté.
Pour rappel, le Roi Philippe de Belgique avait présenté pour la première fois dans l’histoire de la Belgique, ses plus profonds regrets pour les blessures infligées lors de la période coloniale belge en RDC, chose faite à l’occasion du 60 ème anniversaire de l’indépendance de la RDC.
Trésor Trecha / Acturdc.com