Paul Kagame n’a pas mâché ses mots. Les troupes rwandaises n’ont jamais commis des crimes en RDC. Il l’a dit encore lundi dans une interview sur RFI et France 24. Ces propos ne passent pas à Kisangani qui porte encore les stigmates de la guerre dite de six jours.
« En tant qu’organisation qui appuie les victimes de différentes guerres qu’a connu Kisangani et la RDC, la déclaration du président Rwandais a suscité en moi et en beaucoup de victimes des graves crimes internationaux qu’avait commis l’Armée rwandaise dans l’Est de la RDC, un sentiment de révolte », a dit à ACTUALITE.CD Dismas KITENGE SENGA, Maître de conférence à l’université de Kisangani, Président du groupe LOTUS.
Selon lui, les victimes ont été insultées: « Révolte par rapport aux crimes commis par l’Armée rwandaise sous la conduite de Kagame. Il avait même dépêché son chef d’Etat major général, le général Kabarebe en RDC. C’est un sentiment d’affront aux victimes des crimes internationaux commis ici à Kisangani. Certains de ces actes sont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. On peut même parler des actes de génocide parce qu’ils ciblaient les hutus ».
Et d’ajouter:
« Il faut également une réaction de la société civile, de la communauté internationale par rapport à cette négations de ces crimes graves ».
Depuis plus de 20 ans, Dismas Kitenge se bat pour le respect des libertés d’expression et d’opinion et contre l’impunité des auteurs de graves violations des droits humains. En raison de ses activités (cours, enquêtes, rapports, plaidoyers…) Dismas Kitenge a subi et continue de subir de fortes pressions de la part des anciens groupes armés et des autorités.
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