La RDC a besoin d’une ligne claire, d’une armée forte. Et que la diplomatie engage un vrai dialogue avec les voisins. Les propos d’Olivier Kamitatu Etsu, le porte-parole de Moïse Katumbi Chapwe sont sans équivoque.
« Nous avons vu récemment le président Tshisekedi assis à côté du président Paul Kagame. Et ensemble, ils ont signé un communiqué. Je n’ai entendu nulle part le qualificatif de pays agresseur. Je n’ai pas entendu non plus le M23 qualifié du groupe terroriste. Il y a comme un symptôme de paranoïa dans notre diplomatie congolaise. D’un côté, on crie au loup, de l’autre côté, on veut discuter. Il faut qu’il y ait une ligne claire. Et la population a besoin de cette ligne claire », a tranché Olivier Kamitatu, haut cadre du parti politique Ensemble pour la République, le samedi, 25 juin 2022 sur TV 5. La bouche autorisée de Katumbi s’étonne de la perception dichotomique de la diplomatie congolaise qui, d’un côté, pointe le mal rwandais, et de l’autre, caresse des rapports amicalement confus avec le pays agresseur.
Une armée forte
L’ancien président de l’Assemblée nationale rappelle que Moïse Katumbi l’a déjà évoqué lors de l’une de ses tournées à Bunia. La République démocratique du Congo, en tant que nation, a besoin d’une armée forte qui assure la sécurité de nos frontières : « Je pense que, en ce qui nous concerne, Moïse Katumbi considère que le pays a besoin que l’armée soit forte. Qu’elle fasse son travail. Au même moment, il faut que la diplomatie engage un vrai dialogue avec tous nos voisins », a-t-il souhaité.
Son entretien sur la télévision française TV5, était d’une profonde intelligence et d’une très grande rationalité communicationnelle. Pour lui, il faut tracer à la République une ligne claire pour sa défense et sa diplomatie.
20 ans de désordre à nos frontières, il faut dialoguer avec les États voisins
Insistant sur le dialogue entre la RDC et ses voisins, Kamitatu qui livrait ainsi à l’opinion le point de vue de Moïse Katumbi Chapwe, soutient que les armées étrangères pénètrent sans rendez-vous et sans autorisation sur le sol congolais. « Les armées étrangères, ça fait 20 ans qu’elles viennent. Elles viennent, elles repartent. Elles reviennent. Parfois on les invite, parfois on ne les invite pas. La solution, c’est une armée nationale bien équipée, bien encadrée. Moïse Katumbi l’avait dit en 2019 en visitant les camps des déplacés internes à Bunia. Il avait dit : « donnons les moyens à l’armée congolaise d’assumer ses fonctions. Parce que nous avons confiance dans notre armée, dans nos officiers », a-t-il insisté.
Sur un ton ferme, Kamitatu s’est attaqué à la campagne xénophobe lancée par des esprits tordus et à la stigmatisation des rwandophones. Ces antivaleurs qui, comme la loi sur la congolité, ternissent l’éclat de notre démocratie et frustrent les citoyens./mediascongo.net