Réagissant aux résolutions du Conseil des ministres du vendredi 21 janvier 2022, l’ancien ministre des Mines, Willy Kitobo, estime que la décision prise d’alligner le cuivre sur la liste des substances stratégiques en République démocratique du Congo est une erreur stratégique qui coûtera du temps et de l’argent au pays dans les discussions avec les miniers.
« L’histoire nous renseigne déjà la résistance des miniers d’accepter facilement le cobalt à un prix bas de 32000$ la tonne soit 3 fois le prix du cuivre. Certes aujourd’hui, avec l’embellie des cours des métaux, le cuivre autour de 10.000$ la tonne et le cobalt au-dessus de 70.000$ la tonne, le président serait emmené à envisager que l’on peut ajouter le cuivre parmi ces metaux déclarés stratégiques. Ce qui ne sera pas possible pour des raisons telles que nous sommes ni en Afrique ni dans le monde le seul pays producteur du cuivre de ce métal. En tant que producteur, nous ne sommes que le 5éme pays producteur du cuivre dans le monde et de plus cette production est faite par des capitaux étrangers comme la Chine », a expliqué willy Kitobo.
Pour lui, c’est une décision qui aura un impact financier.
« Les conséquences financières de cette décision sera payée en multipliant par 3 ( la redevance minière de 10%). Ce qui entraînera la fermeture de production de la majorité des sociétés (exemple la fermeture Mumi avec le cobalt dont le prix avait chuté) », a soutenu cet ancien ministre.
Au sujet des autres substances stratégiques, Willy Kitobo a proposé au chef de l’État de rappeler au ministre des Mines de faire appliquer urgemment les mesures déjà prises depuis 2019 par le gouvernement Ilunga Ilunkamba sur la sauvegarde et le contrôle des substances stratégiques et particulièrement le cobalt par ARECOMS et EGC./mediascongo.net