Après deux mois de silence, Corneille Nangaa refait surface. Cette fois-ci, rouge de colère contre la gouverneure de la Tshopo, Madeleine Nikomba. L’opposant en exil est irrité par l’extrême détérioration de la situation sécuritaire dans la commune urbano-rurale de le Lubunga, à Kisangani. Nangaa pointe convulsivement Félix Tshisekedi comme responsable du bazar sécuritaire qui déstabilise la Tshopo.
Nangaa dénombre 509 morts, bien comptabilisés dont 409 Mbole et 100 Lengola brutalement tués ; 2 000 ménages détruits, saccagés, brûlés et abandonnés à Osio, Kubaku et Ngenengene, dans la commune urbano-rurale de la Lubunga. Le sang des innocents congolais de la Tshopo continue de couler et de crier justice. «Après avoir enflammé l’Ituri et les deux Kivu, Tshisekedi – à travers ses services de sécurité – s’emploie à embraser la Tshopo en opposant deux peuples frères, les Ba- Mbole et les Ba-Lengola», accuse-t-il. Une fabrication dangereuse d’un conflit ethnique inutile, qu’il présente comme une poudrière qui vise à provoquer une guerre intestine afin de déposséder les communautés locales de leurs terres et ressources naturelles.
– Inaction de l’Etat –
L’ancien chef de la commission électorale déplore avant tout le silence des notables tshopolais de l’Union sacrée. Un silence coupable, estime-t-il, aux yeux de la population de Kisangani au moment où des milliers de personnes ont déserté leurs villages, champs, volailles et bétails dans la commune urbano-rurale de Lubunga. «L’inaction, l’indécision et l’indétermination complices des gouvernements national et provincial face aux atrocités cruellement affreuses infligées aux populations civiles de la Tshopo confirment le complot», dénonce Corneille Nangaa. C’est ici qu’il évoque l’absence délibérée de l’autorité de l’Etat dans les entités affectées par les troubles, la démission et l’incompétence de la gouverneure, dit-il, illégitime de la Tshopo, responsable, selon lui, des cafouillage et embrouillamini fonciers persistants en faveur des ravisseurs étrangers identifiés comme des exploitants forestiers et miniers. Ce qui illustre l’étendue du chaos planifié contre le peuple.
– Inaction de l’Etat –
L’ancien chef de la commission électorale déplore avant tout le silence des notables tshopolais de l’Union sacrée. Un silence coupable, estime-t-il, aux yeux de la population de Kisangani au moment où des milliers de personnes ont déserté leurs villages, champs, volailles et bétails dans la commune urbano-rurale de Lubunga. «L’inaction, l’indécision et l’indétermination complices des gouvernements national et provincial face aux atrocités cruellement affreuses infligées aux populations civiles de la Tshopo confirment le complot», dénonce Corneille Nangaa. C’est ici qu’il évoque l’absence délibérée de l’autorité de l’Etat dans les entités affectées par les troubles, la démission et l’incompétence de la gouverneure, dit-il, illégitime de la Tshopo, responsable, selon lui, des cafouillage et embrouillamini fonciers persistants en faveur des ravisseurs étrangers identifiés comme des exploitants forestiers et miniers. Ce qui illustre l’étendue du chaos planifié contre le peuple.
– Destitution de Nikomba –
Corneille Nangaa accuse Félix Tshisekedi d’avoir installé à la Tshopo et en Ituri des gouverneurs de complaisance. «Depuis qu’un tribal a remplacé l’élu légitime de la province, le sang coule à haut débit faisant plus de morts et un fourmillement des groupes armés criminels», décrit-il pour l’Ituri et « dans la Tshopo, une parentée tribale Tshisekedi, du reste non élue, nous a été imposée comme gouverneure avec toutes ses inaptitudes politiques et incompétence abracadabrantesque », s’insurge-t-il. Le leader de l’ADCP estime que Kisangani vit quotidiennement de deuils, indigence, obscurité et insécurité. Ainsi, il exige la destitution de la patronne de la province. «Exigeons la destitution de Mme Nikomba ; l’annulation immédiate de tous les contrats de vente et spoliation des terres, unique cause du dérèglement social et du déchaînement sécuritaire en cours à Lubunga», souligne-t-il dans sa tribune publiée jeudi 9 novembre 2023.
Mais où sont passés les députés provinciaux de la Tshopo ? Où est passée la notabilité tshopolaise?, sonne Corneille Nangaa. Les images des massacres et autres tueries barbares en provenance de la commune meurtrie de la Lubunga et systématiquement répandues sur la toile renseignent qu’il s’agit véritablement d’une campagne d’extermination planifiée et destinée à sèmer la terreur, la psychose et l’effroi dans les communautés, crie l’ancien président de la Ceni.
L’opposant dénonce des cruautés sauvages et le phénomène de pourrissement sécuritaire des provinces. Il ne s’empêche pas de mettre en garde le président Félix Tshisekedi contre tout électoralisme parcimonieux de la crise. «Le gouvernement est appelé à surseoir toute cession des terres de la province à des particuliers pour privilégier la paix immédiate», a-t-il dénoncé. Qui ne sait pas que la province et particulièrement la ville de Kisangani viennent de traverser ce quinquennat dans la douleur, l’abandon total, la privation et l’obscurité par mauvaise foi des dirigeants du régime Tshisekedi, se demande-t-il avant de saluer les premiers efforts caritatifs de la société civile, du clergé catholique et surtout l’implication personnelle de Mgr Marcel Utembi Tapa, l’archevêque métropolitain de Kisangani et président de la CENCO dont les paroisses accueillent d’innombrables déplacés en situation terrifiés et apeurés. «Nous appelons nos deux communautés (Mbole et Lengola) à la prise de conscience collective. Les notables et leaders de la Tshopo ne doivent plus prêter oreille aux pyromanes actuellement au pouvoir et à privilégier un dialogue intercommunautaire sincère, autour du feu, pour sceller une paix des braves. Bannissons définitivement tout excès, toutes nos rancœurs, toute haine réciproque et invitons les uns et les autres au pardon mutuel», exhorte-t-il.
– Des flèches contre Tshisekedi
Nangaa s’est adressé aux leaders de la Tshopo les invitant à un sursaut de solidarité. «Tenons bon, dans une solidarité fraternelle consciente. Car, tôt ou tard, nous comprendrons à qui ont profité réellement tous ces crimes», a-t-il rappelé. Le président de l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP) déconseille toute politisation de ce drame humain qui sera dangereuse et incendiaire, écrit-il. Il conclut sur une pique amère : «Retenez-le une bonne fois pour toute, Monsieur Tshisekedi est fin mandat. Sans aucune possibilité ni de réélection, ni de reconduction moins encore de prolongation. Il portera seul la responsabilité de tous les crimes commis et des dégâts humains, fonciers, matériels, miniers et territoriaux qui s’en suivront».
/ouragan.cd