« Tshisekedi veut accroître les recettes d’exportation du cobalt »

gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a été encouragé à mettre en place des mesures urgentes qui permettront de mieux encadrer la commercialisation du cobalt et d’accroitre les recettes issues de son exportation, a appris vendredi l’ACP du gouvernement.

« Tout en accélérant la mise en œuvre de sa stratégie de transformation locale  de ce minerai, le Président de la République a encouragé le gouvernement à mettre en place des mesures urgentes qui permettront de mieux encadrer la commercialisation du Cobalt, d’accroitre les recettes issues de son exportation », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors du compte rendu de la 110ème réunion du Conseil des ministres lu à la télévision nationale.

« A l’heure où le volume d’exploitation du cobalt croit exponentiellement et que la technologie serait centrale dans nos sociétés, il est curieux de constater que notre pays malgré ses potentialités, ne tire que très peu de profit de l’exploitation bride dudit métal contrairement aux multinationales qui enregistrent des chiffres records grâce notamment à la vente d’artefact composés entre autres de ce minerai stratégique. Dans le même temps, la valeur de ces multinationales a fortement augmenté et leur capitalisation dépasse de loin le produit intérieur brut de notre pays. Cette situation est due aux manquements en ce qui concerne l’approvisionnement, la fixation de prix et l’exportation du cobalt », a-t-il ajouté. 

Par conséquent, a fait savoir le ministre Muyaya, le Chef de l’Etat a demandé aux ministres des Finances et Mines de finaliser tous les projets d’arrêtés interministériels initiés par le ministère des Finances et la coordination du Premier ministre dans le but de permettre un meilleur encadrement dans l’exportation du cobalt en ayant en ligne de mire l’accroissement des recettes issues de son exploitation.

Amélioration de la qualité de la gouvernance dans les entreprises du portefeuille de l’État

Le ministre de la Communication et médias a rappelé que le Président de la République est revenu sur les termes de sa communication faite à l’intention des mandataires publics au cours de la 77ème réunion du Conseil de ministres pour insister sur l’impérieuse nécessité pour eux d’avoir constamment dans l’exercice de leurs fonctions, une conduite managériale qui repose sur la bonne gouvernance pour garantir des meilleurs résultats. Il a évoqué notamment l’amélioration de la qualité des prestations des services rendus aux usagers par la réalisation de leur objet social, le respect des obligations sociales envers les travailleurs, la transformation réelle du potentiel d’exploitation et de production des actifs de tous genres et l’atteinte du seuil de rentabilité, afin d’avoir des marges de trésorerie positive pour accroitre les actifs et les capacités contributives de leurs entités respectives au budget de l’Etat.

« Les mauvaises pratiques et anomalies des gestions diverses tant décriées, décelées et révélées par l’Inspection générale des finances et d’autres structures de contrôle, ont été entretenues par une inaction des commissaires aux comptes qui, pourtant, ont reçu de l’Etat un mandat d’intérêt général d’audit légal, de certifier les comptes annuels après avoir vérifié la sincérité et la conformité des données financières sur la base des normes de bonne gouvernance en vigueur », a rapporté Patrick Muyaya.

Ainsi, étant donné l’importance du contrôle des experts indépendants dans les performances des gestions et pour éviter d’entretenir les mêmes défaillances, le Chef de l’Etat a invité la ministre d’État, ministre du portefeuille à mettre à jour sur la supervision du Premier ministre et à y remédier en toute urgence. En même temps, le ministre des Finances a été chargé de prendre les dispositions nécessaires pour accompagner l’Ordre national des experts-comptables dans l’encadrement et l’amélioration des conditions de prestation de ses membres, en vue de garantir une meilleure contribution de la profession d’expert-comptable à la promotion de la bonne gouvernance en RDC.

Conclave du génie scientifique congolais : l’état rappelé de son devoir constitutionnel

Parlant de la première édition du conclave du génie scientifique congolais en l’honneur des chercheurs évoluant au pays comme à l’étranger, le Président Tshisekedi a indiqué que cet événement rappelle à l’état de son devoir constitutionnel de garantir l’initiative privée et surtout de veiller à la protection et à la promotion de l’expertise nationale.  

« C’est donc à juste titre que nos compatriotes congolais qui se sont démarqués par leur inventivité devrait mériter l’attention des pouvoirs publics et la reconnaissance nationale pour leur engagement, souvent dans les conditions difficiles pour l’amélioration des conditions de vie de leurs compatriotes », a souligné le porte-parole du gouvernement.

A cet effet, il a réitéré ses instructions données au gouvernement à travers le ministère de la Recherche scientifique et innovation technologique de faire diligence pour que les ministères sectoriels concernés par les innovations et les inventions économiquement utilisables prennent, sans tarder, des dispositions idoines pour leur budgétisation dans la loi des finances 2024.

« Concrètement, il est question pour le gouvernement d’accompagner ses compatriotes notamment, par des appuis financiers et autres à même de booster leur activité et de les intégrer le plus tôt possible dans l’économie nationale aussi, une attention particulière devrait-elle être accordée aux inventions et innovations non encore consommables, mais dans la mise au point scientifique déterminée », a renseigné Patrick Muyaya, avant de renchérir que le Président Tshisekedi a demandé au gouvernement de veiller à ce que désormais, les animateurs des institutions étatiques à quelque niveau que ce soit, intègrent la dimension scientifique aussi bien dans le processus de définition de leur politique sectorielle que dans leur mise en œuvre.

Micros entrepreneurs nationaux : le Chef de l’Etat satisfait de l’opérationnalisation des établissements publics

S’agissant du soutien présidentiel aux micros entrepreneurs nationaux, le ministre Muyaya a affirmé que le Président de la République s’est dit satisfait quant aux efforts entrepris par le gouvernement dans l’opérationnalisation des établissements publics dédiés au soutien à l’entrepreneuriat local, notamment aux micros entrepreneurs nationaux. Ceci conformément à sa vision de concourir à l’émergence d’une classe moyenne en République démocratique du Congo qui servirait en même temps, tel qu’observé sous d’autres cieux, de base socio-économique susceptible de favoriser l’accélération de processus de développement au pays. 

« Il s’agit notamment du fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC), l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (ANADEC), l’Agence de promotion de la classe moyenne (APROCM), ainsi que de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) », a indiqué Patrick Muyaya, avant de rappeler l’admiration du Président Tshisekedi face au dynamisme, à la créativité et à l’esprit combatif des jeunes répertoriés dans chacune des provinces et de surcroit, dans celles en proie à la situation sécuritaire précaire.

/acp