Tragédie à la prison centrale de Makala : Moïse Katumbi demande la démission du Vice-ministre de la Justice pour manque de transparence

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La Prison Centrale de Makala à Kinshasa a été le théâtre d’une tragédie majeure dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024. Cet incident a révélé des défaillances graves dans le système pénitentiaire de la République Démocratique du Congo (RDC), avec plusieurs dizaines de prisonniers abattus dans des conditions particulièrement cruelles.

Depuis sa libération, Stanys Bujakera, journaliste, activiste et ancien détenu, avait régulièrement alerté sur les conditions de détention précaires à Makala. Il avait dénoncé la surpopulation, la famine, le manque d’hygiène et les maladies endémiques, fournissant des preuves visuelles pour étayer ses affirmations. Malgré ces avertissements répétés, les autorités avaient choisi de les ignorer.

L’ampleur de la tragédie a été mise en lumière lorsque des rapports officiels ont commencé à circuler. Le vice-ministre de la Justice, Samuel Bemba, avait initialement annoncé que seulement deux morts avaient été enregistrées lors de l’incident. Cependant, cette déclaration a été rapidement contredite par des informations plus récentes qui révèlent un bilan beaucoup plus lourd : 129 victimes confirmées, dont 24 tuées par balles, ainsi que des viols et des blessés.

Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et figure politique influente, a exprimé une profonde indignation face à la gestion de cette crise. Dans un post sur X, il a critiqué l’aveuglement des dirigeants et l’inefficacité des autorités à répondre aux alertes concernant les conditions inhumaines à Makala.

Katumbi a appelé à la formation d’une commission d’enquête indépendante, impliquant la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo) et des représentants d’ONG de droits de l’homme. Il a souligné que cette enquête est essentielle pour faire toute la lumière sur le massacre et pour rendre justice aux victimes.

Katumbi a également exigé la démission du vice-ministre pour son manque de transparence et d’honnêteté. Il a affirmé que la tragédie aurait pu être évitée si les autorités avaient pris en compte les avertissements de Bujakera et d’autres défenseurs des droits humains. Selon lui, les dirigeants portent une responsabilité écrasante dans ce carnage.

/acturdc.com

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