“La tentative de coup d’État” orchestrée par l’armée au Burkina Faso, le lundi 24 janvier 2022, a fait réagir toutes les forces vives du continent. Le président en exercice de l’Union Africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui suit de prêt cette situation « condamne fermement l’arrestation du Président Kabore et demande sa libération immédiate et inconditionnelle ».
Seth Kikuni a, en revoyant succintement les faits, indiqué qu’une tentative de coup d’État dérive du simple fait que “que militaires n’aiment pas les politiciens”.
A en croire Kikuni, les relations entre militaires et politiciens n’ont jamais été belles; et les premiers profitent généralement d’un manque de suivi de la deuxième catégorie pour initier des actions de vandalisme qui paralysent des sociétés entières. “l’indiscipline et le non respect des règles politiques” influeraient dans les tensions dévastatrices que créent les hommes en uniforme.
« Les militaires n’aiment pas les politiciens. Et quand le pretexte est là, ils utilisent les armes données par l’Etat pour initier un coup d’Etat vecteur de plusieurs calamités. Ils tirent leur audace de l’indiscipline et le non respect des règles du jeu pô. Prenons garde», a-t-il dit.
Pour sa part, président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a, dans un communiqué publié par l’organisation, « condamne fermement la tentative de coup d’Etat contre le président démocratiquement élu ».
Au pouvoir depuis 2015, le président Kaboré, réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte antijihadiste sa priorité, était de plus en plus contesté par une population excédée par les violences jihadistes et son impuissance à y faire face.
Ces mutineries sont survenues alors que le Sahel est de plus en plus déstabilisé par les jihadistes qui frappent aussi le Niger et le Mali voisin, pays qui a été le théâtre de deux coups d’Etat en quelques mois.
Gaël Hombo/acturdc.com
