SUPERMARCHÉS : DES FILES D’ATTENTE, LES PRIX DE GELS ANTI-BACTÉRIES ET DE MASQUES À LA HAUSSE

Des supermarchés à Kinshasa sont pris d’assaut 24 heures après des mesures de restrictions du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo suite à la pandémie du coronavirus. La commune de Bandalungwa n’échappe pas à cet engouement où l’on constate la hausse de prix de quelques produits en l’occurrence les gels anti-bactéries qui ont triplé, des masques ont quintuplé. Constat fait hier jeudi 19 mars.

Que des personnes, encore des personnes et toujours des personnes. Telle est la réalité sur terrain dans des supermarchés à Kinshasa et dans la commune de Bandalungwa. Coronavirus oblige, il y a du monde. Femmes, filles, hommes toute tranche d’âge confondue se précipitent aux portillons de ces marchés de libre services.

C’est le cas à Shoprite et GG Mart sur Moulaert. Des produits de première nécessité s’achètent comme de petits pains. Des sachets de sucre, mayonnaises, margarines, pains, gâteaux, huiles végétales, des chocolats, sac de semoules, riz, maïs, du sel, des savons etc…

Dans le lot, l’achat de gels anti-bactéries ou désinfectants instantanés ( bactigel, forever, 22) des savons liquides bactéricides pour mettre en pratique les mesures d’hygiène contre le Covid-19. Leurs valeurs marchandes ont augmenté d’un cran. Des désinfectants ont triplé.

Le petit gel est passé de 700fc,800fc à 3000fc. Le moyen soit celui de 1500fc passe à 5000fc. Les savons liquides reviennent à 3000fc et les masques de protection jadis 500 Fc varient entre 2500fc et 3500fc.

« Les prix de produits de première nécessité ont pris légèrement de l’envol. C’est essentiellement dû à la psychose. Un bon nombre de personnes ont accouru dans des magasins, supermarchés pour s’approvisionner. Le coronavirus a des conséquences sur le plan économique. L’impact va se sentir du jour au lendemain. Mais la situation n’est pas si grave ici. Ailleurs c’est pire. Ça ira », a souligné un employé de ce Supermarché dont les tenanciers sont des sujets de la nation arc-en-ciel.

DES DISPOSITIFS DE LAVAGE DES MAINS, LE CORONAVIRUS EST UNE RÉALITÉ

Dans l’enceinte de Shoprite et GG Mart, un dispositif est mis en place. Juste à la porte, il y a un service d’hygiène pour les lavages de main. Ça s’impose à tout le monde.

 » Le coronavirus est une réalité. Je suis ravi car des Kinoises et Kinois ont compris que cette pandémie n’est pas une banalité mais une réalité. On ne blague avec la santé. C’est un pari gagné là-dessus. Mais le grand problème c’est la crise sociale. Beaucoup de gens vivent au taux du jour. Les prix de quelques denrées alimentaires ont augmenté. C’est inconcevable. Vous constatez l’engouement à l’allure des festivités de la Noël », s’est indigné cette dame bien dans ses bottes.

CERTAINS BARS N’OBTEMPÈRENT PAS

Si à Tshibangu jusqu’à Bakayau, c’est le silence de cimetière dans des bars et night clubs d’autant plus ils sont fermés. Comme c’est le cas de Mputuville, 3G, Terminal… Dans la même commune de Bandalungwa, certains bars situés le long de l’avenue Inga n’ont pas fermé. Ils fonctionnent. Pourtant, la fermeture de ces buvettes devrait effective à dater d’hier.

« J’accuse. Ici à Bandalungwa les tenanciers de bars et terrasses ne respectent pas le mot d’ordre du président de la République. Monsieur le bourgmestre doit agir. C’est anormal », a affirmé Issé Mulinda.

Le mercredi 18 mars, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi a pris 13 mesures draconiennes pour endiguer le coronavirus. Il s’agit notamment de la fermeture des écoles, universités, Instituts Supérieurs, bars, boîtes de nuit, églises pour un mois; la suspension de vols en provenance des pays à haut risque, pas de rassemblements de plus de 20 personnes.

Acturdc.com

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