Plus de 45 personnes impliquées dans la fraude et l’exploitation illicite des minerais dans la province du Sud-Kivu ont été arrêtés et incarcérés dans la prison centrale de Bukavu. Parmi ces personnes figurent deux magistrats. C’est ce qu’a annoncé le gouverneur Jacques Purusi, au cours d’un meeting ce dimanche 8 septembre au stade de la Concorde.
Le gouverneur a décrié le “désordre” qui règne dans le secteur minier au Sud-Kivu et promet de le combattre.
« Nous pensions qu’il n’y avait qu’une centaine d’entreprises, de sociétés et de coopératives qui exploitaient illégalement les minerais dans la province du Sud-Kivu. Nous avons constaté qu’il y avait beaucoup de magouilles en jetant les acides dans les eaux, ils paient mal nos compatriotes, ils amènent les machines industrielles… nous avons constaté tous ces désordres et ordonné la fermeture de ces entreprises et sociétés minières. Après, nous les avons toutes convoquées, il y avait plus de 540 entreprises, et chaque entreprise sans exagération exploite au moins 110 kilos d’or par mois. Cela prouve que le pays est pillé en complicité avec plusieurs personnes qui sont à Kinshasa, mais nous mettons des mesures en place pour mettre fin à ça », a dit le gouverneur Jean Jacques Purusi.
Les deux magistrats impliqués dans ces opérations ont été transférés à Kinshasa après avoir passé plusieurs jours à la prison centrale de Bukavu.
Nous avons activé la justice, nous avons mené les enquêtes, plusieurs personnes dont deux magistrats ont été arrêtées. Ces magistrats étaient d’abord incarcérés à la prison centrale de Bukavu avant d’être transférés à Kinshasa et sont en prison. Il y a également plusieurs personnes arrêtées qui étaient dans ces affaires, on ne peut pas donner tous les détails mais au moins 45 personnes ont été arrêtées et incarcérées à la prison centrale de Bukavu pour différentes magouilles », a précisé le gouverneur Purusi.
Au Sud-Kivu, ces sociétés, entreprises et coopératives minières ont pris un engagement de répondre aux cahiers des charges de la population locale. Elles s’engagent à cultiver 100 à 150 hectares de champ pour la production de la nourriture à la population, a dit Jean Jean Jacques Purusi.
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