Le sit-in des forces politiques et sociales réunies au sein du bloc patriotique, annoncé ce vendredi 6 mai devant le Palais du peuple, pour notamment exiger le consensus autour des réformes électorales, a été réprimé par la police nationale congolaise, qui a usé des gaz lacrymogènes pour disperser les différents manifestants.
Pour le président de L’ECIDé Martin Fayulu, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est le seul responsable de tous les dégâts enregistrés en ce jour. Le proche de Muzito taxe le Chef de l’État d’être le commanditaire.
« Répression sanglante du sit-in du Bloc Patriotique. Au lieu d’armer les forces de l’ordre pour défendre l’intégrité du pays, M. Tshisekedi préfère instruire la police à tirer sur les manifestants pacifiques. Un raidissement justifié par le manque de légitimité et un bilan nul», lit-on sur le compte de Martin Fayulu.
Pour un des manifestants qui s’est confié à la presse écrite, la lutte va se poursuivre étant donné que la cause soutenue est noble.
« Nous n’allons pas laisser cette lutte. Nous allons mourir pour une cause noble plutôt que de mourir de faim. Nous exigeons la restitution de l’argent de RAM. L’Union sacrée est en train de vendre notre pays aux Rwandais et nous sommes loin d’arrêter de nous battre pour notre bien-être », a-t-il dit.
Kashogi Kalambayi est responsable de la jeunesse de l’ECIDE de Martin Fayulu. Il dit dénoncer le comportement de la police qui, à l’en croire, a tiré sur eux à balles réelles.
« Nous n’étions pas venus ici pour une violence envers les policiers, nous sommes venus demander qu’il y ait des discussions autour des réformes électorales, mais ils ont tiré sur nous à balles réelles, je suis tellement déçu de ceux qui dirigent ce pays maintenant. Nous étions venus revendiquer nos droits en tant que peuple congolais », a-t-il déclaré.
Le bloc patriotique pour la nation veut obtenir le consensus autour des réformes électorales. Le Sit-in du jour visait aussi à protester contre la hausse de prix des denrées alimentaires ; exiger le remboursement des frais de RAM; dénoncer l’incapacité du pouvoir à restaurer la paix dans l’est du pays et désapprouver les négociations de Nairobi entre le pouvoir et les groupes armés.
Gaël Hombo/acturdc.com