Grande est la tension ce jeudi 19 août 2021, sur l’avenue Mohamed, au quartier Gambela 1, dans la ville de Lubumbashi. Un agent du deuxième bataillon militaire devient incontrôlable et tire trois balles en direction de ses autorités pour manque de nourriture.
Selon les informations parvenues à acturdc.com, les militaires auraient déjà fait deux semaines sans quoi mettre sous la dent. Sortie des groupes rebelles pour intégrer l’armée congolaise, le militaire aurait déjà fait 3 ans sans percevoir son salaire. La situation alimentaire étant devenue beaucoup plus difficile pour ces hommes en uniforme qui assurent la sécurité sur l’étendue du territoire national, ce dernier ayant craqué, n’a pas hésité d’ouvrir le feu pour interpeller ces autorités sur la gravité de la situation.
« (…) il n’avait plus de choix que de faire entendre le grondement des balles. Nous avons déjà fait deux semaines sans rien à mettre sous la dent. C’était une manière d’attirer l’attention des autorités», a déclaré un militaire.
Pour certains témoins présents lors de la traque de ce militaire, l’inquiétude est grande. Les militaires qui poursuivent l’auteur du désordre seraient entrain de parler en Kinyarwanda(langue utilisée au Rwanda). Pour les habitants du quartier présents lors de ce fait, les militaires feraient usage d’une langue étrangère pour empêcher aux curieux présents de saisir la vraie raison de cette révolte. La population digère très mal l’infiltration de l’armée nationale par les forces armées étrangères. Elle estime qu’il y aurait d’autres causes en dehors de la question de la famine qui auraient motivées l’action du militaire.
« (…) les militaires qui poursuivaient leur collègue parlaient en Kinyarwanda. Nous ne comprenons pas pourquoi les autorités peuvent permettre une telle infiltration dans le chef de notre armée. Que les autorités veillent sur des tels actes parce qu’il y a aurait des causes cachées derrière cette révolte», à déclaré un témoin.
Le militaire auteur des troubles est en cavale. Les autorités militaires du deuxième bataillon militaire de la commune de Lubumbashi auraient demandé à le laisser partir. Elles auraient estimé qu’il n’est pas un danger public.
Gaël Hombo/acturdc.com
