Les avocats de Samih Jammal accusent le Centre Hospitalier Nganda, situé dans la commune de Kintambo à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, d’avoir refusé de soigner leur client.
“Nous déplorons à ce jour l’attitude affichée par l’Hôpital Centre Nganda qui s’est refusé sans raison médicale de recevoir un patient venant du CPRK (centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa ndlr). Il s’agit bien de Mr Samih Jammal dont l’état de santé se dégrade au jour le jour”, a dénoncé Maître Serge Lepighe Muluntwe, un des conseils de Samih Jammal, dans un message parvenu à 7SUR7.CD dans la soirée.
D’après cet avocat, l’hôpital cité ci-haut aurait avancé comme raison qu’il serait saturé mais aucune disposition n’a été prise pour orienter ce patient dans un autre centre environnant où la prise en charge lui sera assurée.
“Déjà, nous avons eu à déplorer cette indifférence des autorités congolaises dans plusieurs de nos correspondances et interventions de mes confrères mais voilà que c’est ce Centre de grande renommée qui lui refuse l’accès alors que l’autorisation de son transfert a été accordée du dispensaire de la prison pour une bonne prise en charge ailleurs”, a-t-il renchéri.
Dans la foulée, le conseil de Samih Jammal dit dénoncer cette façon d’agir du centre qu’il contraire aux droits garantis aux détenus par les instruments internationaux ratifiés par le pays.
“Cette attitude est donc inhumaine et dégradante pour la RDC qui se veut un État de droit et surtout un État respectueux des droits garantis aux particuliers. Cependant, nous espérons que les dispositions seront prises afin que le transfèrement de notre client Samih Jammal dont le péché serait d’être un sujet Libanais disposé à œuvrer pour la réalisation du projet de logement que le chef de l’État a voulu offrir aux militaires et policiers, sera vite assuré dans une structure appropriée”, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Me Serge Lepighe Muluntwe souligne qu’ils souffrent (les avocats de Jammal ndlr) tous de cette “situation inhumaine” que traverse leur client mais rassure qu’ils continuent à garder espoir.
Pour rappel, les avocats de Samih Jammal ont annoncé le 8 octobre dernier via un document parvenu à 7SUR7.CD que le diagnostic établi sur l’état de santé de leur client a révélé qu’il souffrait de la tuberculose.
Les avocats de Jammal notamment Jacqueline Laffont, Eric Diamantis, Jemal Taleb, Benjamin Grundler, François Artuphel, Serge Lepighe, Ernest Milla et Maître Arlette Odia, avaient réitéré leur appel solennel aux autorités congolaises à mettre un terme immédiat à la mesure d’incarcération dont leur client fait l’objet, afin qu’il puisse bénéficier d’une prise en charge médicale appropriée, “chose parfaitement impossible en milieu pénitentiaire”.
“Ayant perdu près de 15 kilos et éprouvant des difficultés à se déplacer et à s’alimenter, le patient Samih Jammal nécessite un séjour hospitalier pour permettre la réalisation d’un certain nombre d’investigations (biologique, imagerie, etc), permettre des prescriptions thérapeutiques conséquentes ainsi qu’une prise en charge adaptée”, avait déclaré son médecin traitant, le Dr Makaba, après avoir pu l’examiner, relayé par lesdits avocats.
Diaspordc.com/acturdc.com