L’état de santé du conseiller spécial de Moïse Katumbi se dégrade. Salomon Kalonda a été placé sous assistance respiratoire dans la nuit du dimanche à lundi. La situation s’est empirée, s’inquiètent ses proches.
La semaine dernière, l’Asadho et Justicia Asbl avaient déjà alerté sur la situation préoccupante de l’opposant au régime Tshisekedi détenu depuis six mois d’abord au quartier général des renseignements militaires, puis à la prison de Ndolo à Kinshasa. Les deux organisations dirigées respectivement par Jean-Claude Katende et Timothée Mbuta ont indiqué qu’il y a urgence pour que le cadre d’Ensemble bénéficie des soins conséquents. “Les soins qui lui sont administrés actuellement, ne sont pas de nature à lui apporter la guérison dont il a besoin. Il y a urgence à ce qu’il ait droit aux soins conséquents au vu de son état de santé”, ont-ils interpellé dans un communiqué conjoint.
– Dany Banza accusé de vouloir éliminer politiquement Salomon Kalonda-
Le plan d’élimination politique de Salomon Kalonda Idi Della a été orchestré par Dany Banza, l’ambassadeur itinérant du président Félix Tshisekedi, d’après l’Asadho et Justicia Asbl. Le leader de l’ACO est pointé du doigt par les deux organisations de la société civile comme étant l’auteur de l’arrestation du bras droit de Moïse Katumbi.
Avec l’aide de la justice, poursuivent les deux organisations, le collaborateur du président Tshisekedi avait engagé un agent de l’ANR dans le but de surveiller les faits et gestes du conseiller spécial de Moïse Katumbi. “[…] il nous revient des sources proches du dossier et des documents compulsés que Monsieur Salomon Idi Kalonda Della faisait déjà l’objet d’une filature orchestrée par l’ambassadeur itinérant du chef de l’État pour le Grand Katanga, Dany Banza Maloba à travers un certain Patrick Nyundo, agent de l’ANR et conseiller principal en matière de sécurité du Premier ministre du gouvernement de la RDC”, ont-elles dévoilé.
Cependant, l’Asadho et Justicia Asbl comparent le procès de Salomon Kalonda à celui de Fortunat Biselele. Celui-ci (déjà acquitté), a été incriminé pour des messages échangés avec les responsables rwandais alors que le président Tshisekedi était en bons termes avec son homologue du même pays.
Tout porte à croire qu’il s’agit d’un règlement des comptes, font observer les deux structures. Elles ont souligné que c’est le message de SK Della publié sur X (ex-Twitter) le 21 mai 2023 qui aurait provoqué l’ire des cadors du régime.
Des instructions claires pour son arrestation auraient été données. Le meilleur prétexte a, donc été, la perte d’une arme de guerre, abusivement attribuée à Salomon Idi Kalonda, alors qu’elle appartenait au garde du corps de Matata Ponyo lors du sit-in réprimé dans le sang par les forces de l’ordre le 25 juin 2023 devant la CENI. Comme par miracle, l’infraction de port illégal d’armes sur base de laquelle il avait été arrêté, a été rejetée. Cette infraction était juste un appât, fustigent-elles.
Le notable du Maniema a été arrêté dans une louche affaire de sûreté nationale, un montage grossier, à en croire sa famille politique. Celle-ci accuse le président Félix Tshisekedi de réduire au silence un opposant proche d’un candidat de taille à la présidentielle de 2023.
Le conseiller spécial de Moïse Katumbi avait été arrêté le mardi 30 mai 2023 à l’aéroport international de N’djili alors qu’il s’apprêtait à quitter Kinshasa pour Lubumbashi avec son leader. Indigné par l’acte, Katumbi avait parlé d’un enlèvement de son proche collaborateur, mais surtout d’une grave dérive dictatoriale.
/ouragan.cd