Christophe Mboso N’kodia, président de l’Assemblée nationale a, le lundi 18 avril dernier, échangé avec une délégation de l’Union africaine représentée par Michelle Ndiaye ainsi qu’une délégation de l’Union européenne, conduite par Guillaume Chartrain sur le processus électoral et la divergence autour de l’examen de la loi électorale.
Le diplomate Guillaume Chartrain renseigne: « Nous suivons les discussions entre parlementaires, sans nous immiscer. Nous sommes prêts à accompagner la RDC à ces élections en 2023 et nous suivons avec attention le déroulé, la mise en place des conditions préalables à la tenue en 2023 afin de déclencher notre accompagnement. Il y aura un accompagnement de l’Union européenne sur ces élections, comme c’était le cas lors des cycles précédents, mais qui reste à définir et déterminer dans les mois à venir ».
De son côté, la représentante spéciale du président de la commission de l’Union africaine a révélé que l’Union africaine souhaite des élections apaisées et transparentes en 2023 :
« Nous avons eu un débat franc sur les difficultés rencontrées, les défis et les opportunités qui existent aujourd’hui pour qu’il ait des élections crédibles et transparentes en RDC en 2023. L’Union africaine souhaite un cycle électoral apaisé et des élections transparentes en 2023 ».
Et d’ajouter : « D’abord, ce dialogue au niveau de l’Assemblée nationale, entre députés ; la manière dont les choses vont être abordées dépendra, bien sûr, de la volonté de chacun de travailler sur la réforme de la loi électorale, et ce débat doit avoir lieu au sein de l’Assemblée nationale sur les différentes propositions qui viennent de différentes parties prenantes à ce processus ».
Pour rappel, il sied de noter que la question de la révision de la loi électorale pose sérieusement au sein de la chambre basse du parlement. Le Front commun pour le Congo (FCC) soutient avoir suspendu sa participation à toute plénière portant examen de la proposition de loi électorale car, d’après lui, elle plante le décor d’une « fraude » électorale à grande échelle.
Les députés de l’Union sacrée accusent, à leur tour, le FCC de manœuvres visant à « déstabiliser » le bon fonctionnement de la chambre basse du parlement pour empêcher le vote de la loi électorale qu’ils jugent « nécessaire » pour la tenue des élections en 2023.
Gaël Hombo/acturdc.com