Rentrée scolaire au Nord-Kivu : Les forces vives s’inquiètent du sort des élèves qui ont fui l’occupation de Bunagana par les M23

Les autorités congolaises confirment la rentrée des classes pour le lundi 5 septembre prochain sur toute l’étendue de la République. Mais, à quelques heures seulement de cette reprise des cours, la société civile du Nord-Kivu se dit préoccupée par la situation des élèves qui ont fui plusieurs entités du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) suite aux combats récurrents qui opposent l’armée congolaise aux rebelles du M23.

John Banyene, président des forces vives, craint que ces enfants ratent les études si les localités d’où ils sont originaires ne sont pas reconquises par le gouvernement. Bien plus, il décrit les conditions difficiles des familles déplacées admises soit en Ouganda, soit dans des familles d’accueil et qui sont aujourd’hui incapables de se procurer les fournitures scolaires.

« Les enfants de Rutshuru, la plupart de leurs familles sont en déplacement. On ne sait pas comment ils vont rentrer à l’école. Je crois que le gouvernement congolais devrait tout faire pour réoccuper encore ces zones afin que ces enfants puissent rentrer dans leurs villages pour qu’ils puissent aussi suivre les études comme d’autres enfants. Ce n’est pas seulement à Rutshuru mais le Nord-Kivu est une province où il y a beaucoup d’insécurité. Le gouvernement devrait tout faire pour restaurer l’autorité de l’Etat », a-t-il insisté dans une réaction à la presse ce samedi 3 septembre 2022.

Après la conquête de la cité frontalière de Bunagana par les M23 le lundi 13 juin 2022 et suite aux combats récurrents qui opposent l’armée congolaise aux mêmes rebelles dans plusieurs localités, de nombreuses familles ont quitté la contrée qu’elles craignent toujours de regagner.

Le vendredi 2 septembre dernier, ceux d’entre eux qui traversé la frontière ougandaise ont été expulsés. Peu avant, Kampala leur avait donné un ultimatum de 48h pour choisir de rejoindre les camps des réfugiés en Ouganda ou alors de renter en République démocratique du Congo.

À Bunagana, 2 mois et demi après après la prise du poste frontière par les assaillants, aucune opération militaire factuelle de reconquête ne semble envisagée. Dans leur communiqué du jeudi 18 août 2022, les forces armées avaient affirmé qu’elles observaient une trêve tel que voulue par les chefs d’Etat de la sous-région lors de leur sommet de juin dernier à Nairobi, au Kenya.

7sur7.cd

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