Alors que l’assemblée nationale investit ce lundi 26 Avril, le gouvernement Sama Lukonde, plusieurs membres de l’ancien gouvernement dirigé par le PM Sylvestre Ilunga Ilunkamba, sont dans les beaux draps. Beaucoup sont cités dans les dossiers de détournement de fonds publics, et megestion, Willy Bakonga arrêté précédemment en fuite au Congo-Brazzaville, n’est que la pointe de l’iceberg, la liste serait bien plus longue que l’on peut l’imaginer.
En effet, selon nos informations, le ministre des mines sortant, le professeur Willy Kitobo n’en reste moins la cible de la justice congolaise. Dans le viseur de l’IGF depuis mars dernier, l’étau semble se resserrer autour de l’un des hommes de confiance de Joseph Kabila, président honoraire de la RDC.
Contexte
Le 19 mars 2021, le secrétariat du ministère national des mines reçoit une feuille d’observation envoyée par l’Inspection Générale des Finances (IGF), qui était de passage quelques jours avant au Centre d’Expertise, d’Evaluation, et de Certification des substances précieuses et semi-précieuses). Les observations de l’IGF portaient sur deux points. Il s’agissait premièrement des textes juridiques et activités de la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude Minière (CNLFM) ainsi que l’inexistence de ses bureaux fixes et de son secrétariat permanent ; et deuxièmement, le paiement des aviseurs passé par le Cabinet.
Le 24 mars, soit 5 jours après la réception de la feuille d’observation, le ministre Willy Kitobo transmettait à son tour ses éléments de réponse à l’IGF. Selon plusieurs sources consultées par deskeco.com et notre rédaction, le ministre Kitobo avait résumé les textes juridiques de la création du « CNLFM », en insistant sur les missions spécifiques de cette commission de l’Etat créée depuis 2010 par arrêté interministériel des Ministères de l’intérieur et mines. Concernant les bureaux, il précisait que, la commission travaille dans les bureaux du ministère comme toutes les autres commissions permanentes du secteur des mines.
Trop simple pour convaincre l’IGF
Il en ressort que, les réponses du ministre des mines sortant n’ont point convaincu l’Inspection Générale des Finances, qui a ensuite décidé de passer à la vitesse supérieure, plongeant ainsi le professeur Willy Kitobo dans une situation pour le moins inconfortable. Dans une correspondance parue le 31 mars 2021, les Inspecteurs des finances accordaient un ultimatum de 48 heures au ministre des mines, afin que celui-ci justifie les fonds que son cabinet a retirés de la caisse du Centre d’Evaluation, d’Expertise et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC).
“Votre Directeur de cabinet et votre Conseiller en charge des finances, n’étant pas membres de la Commission nationale de lutte contre la fraude minière, en quelle qualité ont-ils retiré des fonds de la caisse du Centre d’évaluation, d’éxpertise et de la certification, des substances minérales précieuses et sem-précieuses (CEEC)”, pouvions-nous lire dans la correspondance de l’IGF.
Willy Kitobo aurait tourné les talons
Le délai accordé par l’IGF au ministre des mines sortant aurait expiré sans que ce dernier ait apporté ses moyens de défense, ce qui le rend d’après plusieurs sources, passible de poursuites judiciaire, à l’image de ses collègues Willy Bakonga (EPST) et John Ntumba (Formation professionnelle). En attendant d’en avoir le cœur net sur l’évolution du dossier, il se trouve que le professeur Willy Kitobo aurait préféré s’échapper que d’affronter les Inspecteurs de l’IGF. Les prochaines heures nous en diront plus.
Rédaction /Acturdc.com