Un éminent membre du groupe rebelle ADF qui s’illustre par la terreur dans les régions de Beni-Ituri, dans l’Est de la RDC depuis plusieurs années, a été capturé le mardi 11 janvier 2022 grâce aux précieuses informations réunies par les services de sécurité.
D’après l’armée ougandaise, qui confirme qu’il est l’un des membres fondateurs des Forces démocratiques alliées (ADF), l’individu capturé répond au nom de Benjamin Kisokeranio et a été capturé dans la ville d’Uvira, en province du Sud-Kivu, dans l’Est du pays.
Du côté congolais, aucune information officielle n’a été faite jusque-là concernant la capture de ce chef rebelle. Toutefois, une source militaire a indiqué que Benjamin Kisokeranio qui est un sujet ougandais, a été arrêté en possession de faux documents indiquant qu’il s’appelle Kasereka Djimy kilalo et qu’il est né le 1er février 1979.
Selon certaines sources sécuritaires, ce personnage de premier plan, qui dirigeait jusqu’à son arrestation mardi l’aile restée fidèle à Jamil Mukulu, occupait aussi le rang de commandant chargé des renseignements de la rébellion ADF. Il a été intercepté et arrêté alors qu’il se rendait au Burundi voisin, où il aurait vraisemblablement certaines affinités.
L’UPDF, cité par le média ougandais NBS News, affirme que cette capture fait suite à l’intensification des opérations contre les rebelles depuis début décembre en République démocratique du Congo, en coalition avec l’armée congolaise.
Par ailleurs, certains chercheurs, dont le politologue et auteur du livre “la guerre des ADF dans le Ruwenzori” Jaribu Muliwavyo, affirment que Benjamin Kisokeranio est le fils de Fenehasi Kisokeranio, qui est lui-même l’une des trois figures fondatrices de ce mouvement rebelle, avec Alilabaki Kyagulanyi (Jamil Mukulu), qui croupit dans une prison ougandaise, et Yusuf Kabanda, qui serait déjà mort.
Cette nouvelle de la capture de Benjamin Kisokeranio alias Kasereka Djimy Kilalo pourrait tant soit peu soulager la peine de milliers de familles victimes des atrocités commises par les combattants terroristes du groupe de l’ADF dans la région de Beni-Ituri.
Aussi, cette capture coïncide avec l’intensification des bombardements des camps et bastions des ADF par la coalition militaire des armées congolaise et ougandaise, qui se disent toutes deux déterminées à en finir avec cette nébuleuse.
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