Le torchon brûle entre Tony Mwaba et Jules Alingete. Le ministre de l’EPST et le flic financier se lancent des pics.
Ils sont dans un bras de fer sur l’affaire concernant les frais destinés à la tenue du Test national de fins d’études primaires (TENAFEP). Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) a annoncé lundi son intention porter plainte contre le patron de l’Inspection générale des finances (IGF), qui l’a accusé, gratuitement, explique-t-il, de tentative de détournement d’une somme de trente-et-un milliards de francs congolais (31.000.000.000) équivalente à seize millions de dollars américains (16.000.000 $) allouée à ces épreuves réservées aux élèves du cycle primaire.
Dans une mise point, le numéro un de l’EPST a précisé que son ministère collabore également avec quelques opérateurs pour la paie des intervenants, relevant aussi les difficultés rencontrées pour l’exécution de cette opération. « De fois, nous utilisons certains opérateurs, à l’exemple de Caritas, pour la paie des enseignants. Mais Caritas pose aussi beaucoup de problèmes. Pour une prime de 40.000 francs congolais, pourquoi doit-on passer par la banque ? Ces épreuves qui touchent également au social, parce qu’avec cette somme, un intervenant peut subvenir à ses besoins sociaux. Il ne s’agit pas de 500$ comme certains médias de la haine l’ont annoncé. J’ai bien dit que cet argent sera donné à la main, comme c’était le cas l’année passée ».
Le ministre de l’EPST a tiré au clair les allégations mensongères de Jules Alingete, sur un présumé détournement de l’argent destiné à la tenue du TENAFEP. Selon lui, l’inspecteur général des finances aurait proposé d’envoyer cet argent dans des banques pour servir les intervenants. « Mais Alingete me dit qu’il faut envoyer cet argent dans les banques, sachant que ces dernières ont des instructions, il y a des plafonds parce que vous ne pouvez pas sortir une somme au-delà de 10.000$. Comment est-ce que vous allez servir tous les intervenants à travers les comptes des IPP de toutes les 58 provinces éducationnelles ? Et puis c’est une prime ponctuelle, celui qui est chargé de surveiller cette prime, ne sera pas nécessairement reconduit à le faire pour la prochaine édition. Pour avoir dit ça à Jules Alingete, il a considéré cela comme une tentative de détournement. Comment je peux détourner 16.000.000 $ ou 31.000 000.000 Fc, destinés à la prime des intervenants ? D’ailleurs le ministre des Finances a autorisé le paiement de cette somme, mais nous n’avons pas eu l’OPI qui nous permet d’aller à la banque. Cet argent n’est même pas disponible. Je suis moi-même avocat et professeur de droit, le détournement suppose que vous êtes déjà entré en possession de cette somme et vous l’avez affectée à autre chose. La tentative voudrait dire aussi que vous êtes en possession de cet argent et vous êtes arrêté parce que vous voulez l’affecter à autre chose ».
Mwaba ne veut pas se laisser abattre. Il parle de la vengeance de Alingete qui avait essuyé un refus dans le dossier Veridos. La société avait gagné le marché des cartes biométriques pour les élèves. Marché conclu mais le ministre Mwaba dit s’être opposé au payement de 2 millions de dollars car l’enseignement primaire est gratuit et il n’était pas logique de faire payer 5 dollars par enfant. « Veridos voudrait donner aux élèves du primaire des cartes biométriques et les exiger le paiement de 5€ par élève. J’ai dit qu’au niveau primaire, c’est la gratuité totale et c’est non négociable. J’ai refusé le décaissement de cette somme qui a été retournée à la banque », dit-il. A partir de mon refus, les amis de l’IGF Alingete se sont ligués pour me combattre. « Lui-même m’a appelé pour dire que ce sont ses amis mais j’ai refusé. C’est un problème de vengeance. Je détiens les preuves de ces appels », a-t-il hurlé.
La guerre risque d’être longue. Tony Mwaba a promis de saisir le chef de l’État pour lui faire rapport sur les dérives de Jules Alingete.
Ouragan via Acturdc.com