RDC : Sanctionné par les USA, Augustin Ngumbi considère que le département d’Etat américain a été induit en erreur

Le coordonnateur de l’organe de gestion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en RDC, Augustin Ngumbi, dément son implication dans le trafic des espèces sauvages comme le lui accuse le département d’Etat américain.

Dans une mise au point que son entourage a transmis à 7SUR7.CD le samedi 19 août 2023, il pose plusieurs questions auxquelles les informateurs du département d’Etat en RDC ne peuvent pas, selon lui, apporter la moindre réponse.

« Les faits allégués par le Département d’Etat des Etats-Unis datent de quelle année précise ? Combien de gorilles, Quel type de gorilles, Combien de chimpanzés ? Quel type de chimpanzés ? Combien d’okapis ont été transférés illégalement de la RDC vers la Chine ? Auprès de quelle personne ou organisation ? Qui a vu ces espèces sortir de la RDC vers la Chine ? Existe-t-il des images disponibles ? Qui a signé les permis d’exportation et d’importation de ces espèces ? Quel est le montant de pots-de-vin qui a été versé à chacun ? Quel est le nom du corrupteur ? Est-il aussi frappé des sanctions du Département d’Etat des Etats-Unis ? », s’interroge-t-il.

A en croire ce professeur de droit environnemental à l’université de Kinshasa, depuis qu’il a pris la tête de CITES RDC en 2017, il n’a jamais reçu le moindre reproche du bureau international de cet organe basé à Genève, en Suisse.

« La Convention CITES dont les USA et la RDC sont Parties n’a jamais interpellé l’Organe de gestion CITES de la RDC sur les faits allégués par le Département d’Etat des Etats-Unis. Le Réseau mondial de Conservation ex situ des okapis (Okapi Conservation Project) ne peut retracer un seul okapi parti de la RDC vers la Chine. Même le GRASP (Great Apes Survival Paterneship) n’a rendu public aucun rapport indiquant un transfert effectif des gorilles et des chimpanzés de la RDC vers la Chine autorisé par le professeur Augustin Ngumbi Amuri », dit-il.

Pour lui, c’est sûr et certain que le département d’Etat a été induit en erreur par ses informateurs dont le seul mobile est de le nuire.

« Le département d’Etat américain a été induit en erreur et mal informé par ses sources alimentées notamment par certaines organisations non-gouvernementales et forces obscures animées par l’intention de nuire à la réputation d’un digne fils de la République Démocratique du Congo(…). Le professeur Augustin Ngumbi Amuri n’a jamais abusé de son poste officiel et n’est pas impliqué dans le trafic de chimpanzés, de gorilles, d’okapis et d’autres espèces sauvages protégées de la RDC, principalement vers la République populaire de Chine, en échange de pots-de-vin comme l’affirme vaguement le département d’Etat des Etats-Unis », dit-il.

Le coordonnateur de CITES RDC est convaincu que le verrouillage des permis d’exportation des animaux grâce aux réformes qu’il a initiées énerve les trafiquants dont certains se sont métamorphosés en informateurs pour le faire sauter.

« Des réformes qu’il a entreprises, notamment la conception du système de délivrance électronique des permis CITES (CITES Management Informatic System) sollicitée par les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale font considérer aujourd’hui la République Démocratique du Congo parmi les pays modèles, près de sortir de la liste noire (Processus de mise en œuvre de l’Article XIII) où elle se trouve avant sa gestion », ajoute-t-il.

Pour rappel, Augustin Ngumbi qui est actuellement coordonnateur de CITES RDC est parmi les 3 fonctionnaires de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) interdits de séjourner aux États-Unis d’Amérique. Dans un communiqué publié le 16 août dernier, le département d’Etat reproche à ces fonctionnaires d’avoir facilité le trafic des animaux vers la Chine en échange de pots-de-vin.

/7sur7.cd