RDC/Reddition des comptes 2019 : « Des dépassements allant jusqu’à 14.000% à la présidence. Du jamais vu dans l’histoire budgétaire de la RDC », fustige un député de LAMUKA

Le ministre des Finances de la République démocratique du Congo, Sele Yalaghuli, était ce mercredi 11 novembre 2020 devant les élus du peuple pour présenter le projet de loi de reddition des comptes de l’exercice 2019.

Dans son intervention, Sele Yalaghuli a signifié que des dépassements importants ont été enregistrés liés notamment à un certain nombre de projets qui étaient exécutés sans être budgétisés.

« Le budget 2019 a été exécuté particulièrement en équilibre en recettes et en dépense. Il a été fustigé des dépassements importants notamment liés à un certain nombre de projets qui étaient exécutés alors que non budgétisés ou exécutés à un niveau extrêmement élevé« , a déploré le ministre des Finances.

À la fin de la séance plénière, les députés nationaux ne sont pas allés par le dos de la cuillère pour fustiger ces dépassements budgétaires au niveau de la présidence de la République.

Devant la presse, Léon Mondole Esso Libanza élu de l’opposition (LAMUKA ndlr) et président de la Commission sociale et culturelle de l’Assemblée nationale, a dénoncé un dépassement de 14.000 % à la présidence, précisant que c’est du jamais vu dans l’histoire budgétaire du pays.

« C’est le dépassement jamais vu dans l’histoire budgétaire de la République démocratique du Congo. Des dépassements allant jusqu’à 14.000% au niveau de la présidence. Des dépassements tant au niveau des frais de fonctionnement que des rémunérations. Au niveau de rémunération, il y a même un dépassement de 1.434 %« , a déclaré cet élu du peuple.

Par ailleurs, Léon Mondole Esso Libanza a souligné que ses collègues et lui examinent désormais la possibilité de rejeter ce projet de loi.

« C’est pourquoi nous sommes en train d’examiner la possibilité de ne pas voter ce projet de loi. Carrément ouvrir une commission d’enquête auprès du gouvernement pour savoir comment ils ont utilisé ce gros montant sans l’autorisation de l’autorité budgétaire que nous sommes et qui a utilisé, ces différents montants ont été utilisés pour quelle fin ? Et prévoir des sanctions« , a-t-il martelé.

Cependant, ce projet de loi a été jugé recevable et envoyé à la Commission Économique et Financière (ECOFIN) de la chambre basse du Parlement.

7sur7.cd/acturdc.com

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