RDC : Presse présidentielle ou l’art de mal communiquer ?

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Se définissant comme « L’action d’échanger, de mettre en commun des informations ou des messages pour les transmettre et créer une relation entre individus », la communication est un outil indispensable dans la vie d’un acteur politique et plus particulièrement pour le président de la république.

Il en existe de trois formes dont :

  1. La communication interpersonnelle : Qui met en relation deux individus ;
  2. La communication de groupe : Qui met en relation plusieurs individus ;
  3. La communication de masse : Un ensemble de techniques qui permettent à un acteur de s’adresser à un public nombreux.

Parlant du président de la République, la troisième forme de communication ci-haut mentionnée se présente comme la plus importante de toutes, car c’est dans cette troisième forme de communication que nous retrouvons les enjeux majeurs de la communication. Les principaux moyens de communication de masse sont : La télévision, la radio, la presse écrite, l’affichage, le cinéma, Internet,ect….

À voir seulement ce qui se passe à la présidence sur les activités, les dires, les actions, les mouvements et la vie privée du président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, vous comprenez directement que la presse présidentielle est vraiment loin de comprendre ce que c’est une bonne communication et surtout l’importance de cette dernière pour la réussite d’un président de la République.

Autour du président de la république, la communication doit respecter les normes et doit induire les principales composantes qui sont :

  1. L’acteur ou l’émetteur : le président de la République ;
  2. Le récepteur : la population et les interlocuteurs du président ;
  3. Le message : c’est l’information transmise au cours d’une communication ;
  4. Le canal : La presse présidentielle (c’est le moyen utilisé par l’émetteur pour transmettre l’information (face à face, téléphone, courrier…)) ;
  5. Le sens du message : La signification de l’information est donnée par les acteurs de la communication ;
  6. Le contexte : cadre dans lequel se déroule la communication ;
  7. Les stratégies : conscientes ou inconscientes, c’est une attitude ou un comportement adopté par les acteurs en fonction d’un but à atteindre.

Communiquer ne consiste pas seulement à transmettre un message dans le seul but d’informer, mais aussi à mettre en commun des significations quelque soit le type de communication.

Pour l’intérêt du président de la république, la communication doit avoir cinq types d’enjeux dont :

  1. Les enjeux informatifs : la communication est un acte d’information ;
  2. Les enjeux de positionnement d’identité : communiquer c’est se positionner par rapport à l’autre;
  3. Les enjeux d’influence : communiquer c’est faire preuve d’ « influence » sur autrui ;
  4. Les enjeux relationnels : communiquer est un acte de concrétisation de la relation humaine ;
  5. Les enjeux normatifs : communiquer c’est proposer un ensemble de normes et des règles qui vont soutenir les échanges et la vision.

Tous ces types d’enjeux de communication, c’est pour un seul et unique but, « vendre une Bonne image du président de la république ».

Apparemment, les agents de la presse présidentielle semblent ignorer toutes ces notions sur la communication.

Une presse présidentielle caractérisée par « l’amateurisme » ?

On ne peut qu’affirmer cette hypothèse, étant donné que nous avons l’impression d’être en présence d’une presse présidentielle composée des affairistes, des architectes, des maçons, des mécaniciens, des électriciens, ect… Nous nous posons alors la question de savoir « que vont-ils vendre ? » Bien-sûr que communiquer et rédiger sont d’abord des arts, mais il en faudrait au-moins des fondamentaux ou des notions de bases et aussi une mise à niveau quand on doit l’exercer à un niveau élevé.

Des documents administratifs qui fuitent et circulent à travers le monde entier via le net, les informations stratégiques du cabinet du chef de l’État fuitent comme pas possible, les bonnes réalisations et actions du chef ne sont pas vulgarisées. Des images du chef de l’État pas dignes d’être vues par tout le monde mais qui circulent curieusement et à l’étonnement de tous sur l’internet, des articles rédigés sans tenir compte des normes journalistique de rédaction, la tautologie et plusieurs répétitions d’un concept dans le corps des articles, la publication de n’importe quoi sur les comptes tweeter et Facebook de la présidence, ect… En bref, plusieurs indices de l’amateurisme à outrance.

Vue les grandes bourdes commises par la presse présidentielle depuis l’accession de Félix Antoine Tshisekedi au pouvoir, nous nous donnons le luxe de dire que le recrutement des agents de la presse présidentielle serait fait par le favoritisme et le népotisme, au-lieu de le faire par méritocratie. La dernière bourde commise est celle du mardi 21 Avril 2020 dans la communication de la presse présidentielle sur la rencontre entre Tshisekedi et Kabila.

La presse présidentielle doit savoir que le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est la seule plus haute personnalité du pays, et on doit toujours le faire sentir dans leurs articles, au-lieu de mentionner à plusieurs reprises et avec insistance la Formule « les deux hautes personnalités ». La presse présidentielle doit aussi et surtout savoir qu’elle est là pour vendre la bonne image du président de la république, et non l’image de monsieur Kabila. Donc ils doivent faire sentir l’autorité et la supériorité liées à la fonction de Félix Tshisekedi sur Joseph Kabila, et non les mettre à pieds égales.

Avec toute simplicité et modestie, nous demandons à la presse présidentielle de revoir et améliorer sa façon de faire les choses, ou alors le président de la république doit tous les mettre à la porte.

Trésor Trecha / Acturdc.com

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