Le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a indiqué, jeudi 14 septembre, qu’au moins 318 écoles avaient été détruites dans les zones sous occupation du M23, au Nord-Kivu.
Patrick Muyaya a livré ces statistiques lors de la présentation du livre blanc, répertoriant les crimes que cette rébellion a commis dans les agglomérations sous son administration.
Selon lui, le pays a subi une perte énorme dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’environnement et autres :
« Dans le territoire de Rutshuru, 247 écoles ont été détruites et incendiées ainsi que 61 écoles occupées. A Masisi, nous avons 244 écoles primaires désertées et 113 écoles du secondaire désertées. Nous avons 51 écoles occupées par les déplacés internes et presque 318 écoles, si nous devons cumuler dans les territoires sous occupation ».
Il a dénombré près de 2, 39 millions de déplacés internes et 1, 5 millions de Congolais bloqués dans cette partie du pays, sans être enrôlés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Pour Patrick Muyaya, c’est aussi une question de droit et de justice pour ces compatriotes qui doivent participer au processus électoral, voulu inclusif.
Sur le plan sanitaire, 67 aires de santé ont été touchées dans ce coin du pays par les rebelles du M23, accusés également d’avoir tué 14 éco-gardes depuis 2021.
A la suite de la persistance de ce conflit armé, poursuit le porte-parole du Gouvernement, la RDC a enregistré des dégâts énormes sur l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
Il a aussi évoqué des pertes enregistrées sur le plan économique, du fait de cette occupation. Patrick Muyaya a cité à titre indicatif, le poste frontalier de Bunagana qui, en 2020, avait généré 17, 2 milliards de francs congolais, soit 8 millions USD.
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