Programmé pour 2024, le retrait de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) pourrait intervenir bien avant cette date, à la suite de la multiplication des bavures des casques bleus.
Le gouvernement congolais se penche déjà sur ce dossier. « avec ce qui s’est passé, on doit s’asseoir pour dire que 2024 n’est plus le cap. On doit définir un nouveau cap », a indiqué le ministre de l’Industrie et membre de la commission spéciale gouvernementale qui a été déléguée dans la province du Nord-Kivu pour évaluer les dégâts causés par les casques bleus et les manifestations populaires.
Julien Paluku rassure que le gouvernement « se prépare pour que la sortie de la Monusco ne constitue pas un chaos ». Selon l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, « il ne faut pas que demain ceux qui seront partis se justifient en disant qu’on avait demandé qu’ils partent et voilà les conséquences ». Dans la foulée, il a fait remarquer que « tous les pays du monde n’ont pas eu besoin de la Monusco pour exister ».
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement fait savoir que « la Monusco, qui est un organe représentatif du Conseil de sécurité des Nations unies, peut utiliser des voies diplomatiques pour régler » la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Muyaya laisse entendre « qu’ ajourd’hui, tant que Bunagana est occupée, ça sera difficile de baisser la tension au niveau de la population ».
Roger AMANI