La route entre Goma et Rutshuru est toujours bloquée. La lave est encore trop chaude pour être enlevée, constate le Bureau de la coordination des affaires humanitaires. Le processus de réhabilitation a tout de même été lancé. Les engins de la société SOCOC ont été déployés. Le génie civile et le génie militaire de la MONUSCO évaluent également leur apport pour rapidement permettre la reprise du trafic. Les premières estimations évoquent un délai d’au moins six jours pour rouvrir cette voie qui est l’un des trois principaux axes commerciaux.
Cette situation entravera le transport de nourriture et de marchandises vers la région de Beni, où quelque 280 000 personnes déplacées par le conflit et l’insécurité depuis janvier 2021 dépendent de l’aide humanitaire, ajoute pour sa part le HCR.
« Beni se trouve à quelque 240 kilomètres au nord de Goma, et d’autres voies d’accès ont été bloquées par la fermeture des frontières depuis l’arrivée de la pandémie de Covid-19 », souligne OCHA.
Le transport aérien est également perturbé. L’aéroport international de Goma reste fermé et les autorités de l’aviation civile ont informé que l’aéroport ne sera pas opérationnel jusqu’à nouvel ordre. Le trafic aérien à destination ou au départ de l’aéroport de Kavumu à Bukavu est également interdit.
Il sera donc difficile d’acheminer de l’aide, de renforcer les équipes ou d’évacuer le personnel.
« Des alternatives pour accéder à d’autres zones par la route via le Rwanda ou l’Ouganda doivent être explorées, ce peut être compliqué en raison des restrictions de COVID-19 », ajoute OCHA.
Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenfe, ainsi que 12 Ministres, avaient rencontré le 24 mai 2021 le Coordonnateur humanitaire et l’équipe humanitaire du pays. A l’issue de cette réunion les priorités ont été fixées par le Gouvernement : abris, ouverture de la route Rutshuru-Goma, recherche des enfants et ouverture de l’aéroport de Goma.
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