RDC : Nord-Kivu ,le probable report du sommet de Goma sur fond des préparatifs surchauffés

Les questions de la sécurité aux frontières et du développement des pays de la région seront au cœur de la rencontre des 5 chefs de l’État du 9 au 13 septembre.

C’est dans la ville touristique de Goma, capitale du Nord-Kivu, que devrait se tenir ce sommet. Lassés par l’insécurité récurrente, les congolais en général et les Nord-Kivutiens en particulier ont tenu à faire entendre leurs voix et avancent quelques idées.

D’après nos sources sur place à Goma, la jeunesse du parti politique de Vital Kamerhe – le directeur de cabinet du chef de l’État, condamné à 20 ans de travaux forcés pour détournement des fonds destinés à la construction des maisons préfabriquées dans le cadre du programme d’urgence de 100 du chef de l’Etat – rechignerait à voir Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au sommet, aussi longtemps qu’il n’aura pas encore évoqué la question de la libération du président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC).

Certains autres jeunes de la province – par contre – souhaitent voir les 5 présidents se focaliser sur la question de l’insécurité à Beni. Et au besoin, aller y tenir symboliquement cette réunion pour consolider le moral de la population locale.

D’autres encore pensent que le président congolais doit profiter de cette opportunité pour exprimer à ses 4 homologues la responsabilité directe de leurs pays dans l’instabilité de l’Est de la RDC. Et ce n’est qu’après l’expression de cette vérité, qu’ils pourront envisager de solutions efficaces, à même de changer la situation dans cette partie du pays.

« (…) Suite à son calendrier chargé, les plus Hautes Autorités burundaises ne pourront malheureusement pas participer aux travaux de ce sommet important, prévus du 9 au 13 septembre 2020 », a signifié le ministre des affaires étrangères burundais à travers une note verbale adressée à son homologue congolaise, Marie Thérèse Nzenze et dont copie a été publiée dans les réseaux sociaux.

Le gouvernement burundais reste ainsi disposé à des discussions bilatérales avec celui de la RDC sur les questions de la gestion de la sécurité commune dans la frontière. Il privilégie donc la rencontre bilatérale au niveau ministériel.

A en croire certaines indiscrétions, le sommet pourrait – sauf changement de dernière minute – être reporté pour plusieurs raisons. Certaines sources locales qui se sont confiées à votre média en ligne, précisent que la rencontre serait repoussée au 19 septembre pour des raisons d’ordre organisationnel. Cependant, d’autres parlent du climat sécuritaire qui semble délétère dans la ville à la veille de cette rencontre.

Au regard de la position burundaise, il y a lieu de réaliser que l’examen de la question sécuritaire n’est pas suffisamment travaillé. L’hypocrisie et la méfiance occupent encore trop d’espaces pour espérer parvenir immédiatement à une solution durable. Faire et refaire la même chose en espérant une solution différente, c’est faire preuve de l’imagination en panne, pense M. Jean K. Minga, analyste et consultant de politiquerdc.net.

Acturdc.com

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