RDC : Nicolas Kazadi de retour à Kinshasa, vivement le procès public dans l’affaire forages et lampadaires !

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Les Congolais en général, et les Kinois, en particulier, veulent en savoir un peu plus sur le détournement et la surfacturation dans les projets des lampadaires et forages.

Les Congolais et les Kinois ne peuvent que jurer par l’organisation d’un tel procès, au motif que ce sont eux les vrais victimes de ce détournement et de cette surfacturation. Car, l’issue de ce procès leur permettra de connaître les vrais auteurs intellectuels et matériels ainsi que les bénéficiaires de ce détournement et de cette surfacturation, qui seront sévèrement sanctionnés par la loi, pour décourager de telles pratiques. Et ce sera justice.

D’ailleurs, pour la même affaire, deux ministres du Gouvernement sortant, à savoir, Nicolas Kazadi des Finances et François Rubota du Développement rural étaient cités dans un rapport accablant de l’IGF -Inspection générale des Finances-. Fort malheureusement, alors que François Rubota broie le noir au CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-, ex- prison centrale de Makala, avec l’homme d’affaires et entrepreneur Mike Kasenga, Nicolas Kazadi, lui, est en train de humer l’air frais de la liberté, après avoir bénéficié d’un séjour parisien, pour avoir présenté à la Justice les raisons de santé.

Qu’à cela ne tienne ! Quoi de plus normal d’organiser ce procès tant attendu, maintenant que Nicolas Kazadi est de retour au bercail, après avoir retrouvé sa bonne mine dans une institution hospitalière parisienne, ayant refusé de se faire soigner à l’HGRK -Hôpital général de référence de Kinshasa-, ex- maman Yemo, le même qu’il avait pourtant présenté aux Congolais et Kinois comme réhabilité aux standards internationaux !

Procès bénéfique aussi pour Nicolas Kazadi et consorts

Il sied, toutefois, de signaler que ce procès public tant attendu n’est pas seulement pour condamner coûte que coûte Nicolas Kazadi, François Rubota et Mike Kasenga.

Ce même procès peut également être bénéfique pour Nicolas Kazadi, François Rubota et Mike Kasenga, qui, jusqu’ici, conformément à la loi, jouissent de la présomption d’innocence, étant donné que la Justice ne les a pas encore déclarés coupables. Au terme de ce procès, ils pourraient aussi être déclarés non coupables et lavés de tout soupçon. Surtout que, depuis la clameur publique autour de cette affaire, Nicolas Kazadi, très confiant en son innocence, se disait toujours prêt à coopérer avec la Justice.

C’est ce qui avait même poussé l’Assemblée nationale, lors de la séance plénière de la clôture de sa session parlementaire ordinaire de mars, le 15 juin 2024, de décider, après l’avoir entendu, de mettre le député national Nicolas Kazadi, ex- ministre des Finances, à la disposition de la Justice pour l’instruction et non les poursuites.

 Constant Mutamba interpellé

Le ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, fait parler de lui depuis qu’il chapeaute ce secteur pourtant taxé de malade par lui-même, le magistrat suprême, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Il ne se passe pas un jour, sans que le cabinet du patron de la Justice rd-congolaise ne publie un communiqué, dans le sens de réformer, de redynamiser et/ou d’assainir son secteur.

Le dernier communiqué en date, c’est celui de ce lundi 22 juillet 2024, annonçant « l’ouverture d’un procès public contre Monsieur Corneille Nangaa Yobeluo et ses complices, à partir de ce mercredi 24 juillet 2024, devant la Cour Militaire de la Gombe », à Kinshasa.

Pour autant que ce procès s’inscrit, selon le même communiqué, dans le cadre des activités terroristes, de crimes de guerre et de haute trahison perpétrés dans la partie Est de la République démocratique du Congo, certains analystes objectifs pensent que le numéro un de la Justice rd-congolaise ferait mieux d’ouvrir et organiser le procès public contre l’ex- argentier national, Nicolas Kazadi, qui est déjà de retour à Kinshasa, ainsi que le ministre d’État François Rubota au Développement rural dans le Gouvernement Sama Lukonde, et l’opérateur économique Mike Kasenga, dans l’affaire du détournement et de la surfacturation liés aux projets des lampadaires et forages.

Agir autrement, toutes les initiatives pourtant louables jusque-là prises par le jeune-turc de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo risqueraient d’être classées dans le lot des trompe-l’oeil et du populisme.

Assemblée nationale, dernier verrou

La demande au patron de la Justice d’ouvrir et organiser un procès public contre l’ex- ministre des Finances, Nicolas Kazadi, devra, sans nul doute, heurter le bouclier de la Chambre basse du Parlement, dont ce dernier est membre, en sa qualité de député national.

En ce sens que, comme le veut la loi, le Procureur général près la Cour de Cassation ne peut pas poursuivre un élu du peuple, sans obtenir au préalable de l’Assemblée nationale l’autorisation des poursuites judiciaires. Une autorisation qui est accordée après la levée des immunités parlementaires du député national par l’Assemblée nationale, après que celle-ci, au terme de l’audition, ait trouvé des soupçons graves et autres preuves de culpabilité qui pèsent sur l’élu indexé.

Fort malheureusement et contre toute attente, l’on n’en est pas encore là. Car, pour l’heure, n’a autorisé la Justice que pour l’instruction et non les poursuites judiciaires contre le député national Nicolas Kazadi.

Comme pour dire, le feuilleton est encore loin de se terminer sur l’affaire du détournement et de la surfacturation dans les projets des lampadaires et forages. Plus qu’un cas d’école, l’affaire Bukanga Lonzo ne constituerait-elle pas, à quelques exceptions près, une jurisprudence ?

/opinion-info.cd

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